Le Collectif ARE Mômélou Borom Ndiassane est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il qualifie de « spéculation foncière inadmissible » sur le site de Tiaoune Kounta, village fondé en 1902 par Cheikh Bou Mouhamed Kounta.
Dans une déclaration rendue publique ce 5 juillet 2025, le collectif affirme avoir pris la ferme résolution de mettre un terme à ces pratiques, notamment celles attribuées au maire de la commune de Chérif Lô. Il lui est reproché de poursuivre des opérations de bornage illégal, malgré les arrêts rendus par la DSCOS, et ce, au mépris des héritiers du fondateur et des autorités religieuses de Ndiassane.
Le collectif rappelle qu’en 1986, une opération de sécurisation et de morcellement de 1 098 hectares avait été menée sous l’égide du Khalife général El Hadji Sidya Yahya Kounta, avec l’appui de l’administration foncière de Thiès. Pourtant, près de quarante ans plus tard, le site reste en proie à des conflits et à des tentatives de spoliation foncière, en toute impunité, selon les organisateurs.
En l’absence d’évolution notable dans le traitement du dossier — malgré la visite du gouverneur de Thiès auprès du Khalife Cheikh al Bécaye en 2022 —, le collectif annonce une série de manifestations, dont une marche pacifique prévue le jeudi 10 juillet 2025 à 15h. Elle partira de l’esplanade du garage de Ndiassane en direction de la mairie de Chérif Lô.
Le collectif appelle l’État à prendre des mesures fortes pour faire cesser ce « carnage foncier », d’autant plus que le site est destiné à accueillir une cité religieuse, une université islamique et un institut agricole. Tout en affirmant ne pas vouloir troubler l’ordre public, il dit réclamer justice et respect pour la mémoire du fondateur.
La presse nationale et internationale est invitée à couvrir cette marche, décrite comme un premier jalon d’une large campagne de sensibilisation sur la préservation du foncier de Tiaoune Kounta.
