Naissance de l’Association sénégalaise des traducteurs (ASTRAD), ce samedi

L’Association sénégalaise des traducteurs (ASTRAD) a été créée lors d’une assemblée générale de ses membres, dans le but de « réglementer » cette profession, a constaté l’APS, samedi, à Dakar.

« Nous avons des problèmes de statut. Aujourd’hui, beaucoup de gens pensent que tout bilingue est un traducteur, alors que la traduction est un métier et une profession exigeant une formation », a souligné Aly Sambou, l’un des membres fondateurs de l’ASTRAD et chef du département des Langues étrangères appliquées à l’université Gaston-Berger de Saint-Louis (nord).

L’Association sénégalaise des traducteurs va veiller à la réglementation de la profession et du marché de la traduction, en révisant les tarifs, selon M. Sambou, qui intervenait à l’assemblée générale organisée par l’ASTRAD à l’occasion de la célébration, ce samedi, de la Journée internationale de la traduction.

« Je précise que notre association existait (sous un autre nom, Ndlr) jusqu’à une date récente, mais avec un manque de dynamisme. Certains de ses membres sont allés à la retraite et d’autres étaient occupés par des contraintes professionnelles. C’est pourquoi le travail n’a pas pu être poursuivi », a rappelé Aly Sambou.

« Nous avons décidé de reconstituer l’association, afin de lui donner de nouvelles missions, au regard des exigences contemporaines auxquelles le traducteur professionnel fait face », a précisé M. Samb.

L’ASTRAD va « faire en sorte qu’on sache clairement, au Sénégal, qui est traducteur et (…) comment on doit l’employer », a-t-il assuré, promettant une vulgarisation des règles d’éthique et de déontologie qui encadrent ce métier.

Après l’élection des membres de son bureau, lors de la réunion de ce samedi, l’ASTRAD va faire le travail nécessaire à la reconnaissance de son identité juridique et se doter d’un code d’éthique et de déontologie, que ses membres seront tenus de respecter, selon Aly Sambou.

« Quiconque ne respectera pas ce code ne pourra pas être considéré comme un membre de l’association. Nous irons vers les partenaires, à savoir les donneurs d’ouvrages et les organisations sous-régionales, pour faire connaître notre association », a-t-il poursuivi.

La traduction est une profession libérale exercée à temps partiel par certains, à temps plein par d’autres, a rappelé M. Sambou.

« Au Sénégal, il ne nous restait qu’à formaliser la profession et à mettre en place une structure homologue des associations de traducteurs qui existent dans la sous-région et ailleurs dans le monde », a-t-il ajouté.

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