Mort de Astou Sokhna : « Le directeur de l’hôpital ne peut pas être condamné… »

Le Président de la République, Macky Sall, n’a pas tardé à remplacer Amadou Guèye Diouf, désormais ancien directeur de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye, suite au décès d’Astou Sokhna par négligence médicale. Mais, Colonel Massamba Diop estime tout de même que la responsabilité pénale est individuelle.

Les prérogatives

« Le dossier est en cours d’instruction. Ce sont les conclusions du magistrat instructeur qui permettront au juge de trancher. Sur ce plan, je me réserve le droit de commenter. Le directeur a été relevé de ses fonctions. Cela relève des prérogatives du président de la République. La décision de suspendre les autres agents peut aussi être considérée comme une mesure conservatoire en attendant d’y voir plus clair« , a déclaré Colonel Massamba Diop, ce dimanche, devant le Jury du Dimanche.

La responsabilité individuel

Mais il estime tout de même que la responsabilité pénale est individuelle. « Le directeur d’un hôpital est le responsable de la régularité et du bon fonctionnement de l’hôpital. Il suffit qu’il y ait un dysfonctionnement de l’hôpital, avant que l’on analyse les causes de celui-ci, c’est lui, le premier à être interpellé. Sur le plan administratif, c’est le directeur qui répond au nom de l’hôpital devant les instances judiciaires si l’hôpital intente un procès. Pareil si on porte plainte contre l’hôpital. Mais ça ne signifie pas qu’il est responsable des faits. Ça, c’est dans le cadre du droit civil des relations entre les tiers. Dans le cadre pénal, la responsabilité n’est pas partagée. Elle est individuelle. Elle repose sur les épaules de l’auteur du fait incriminé. Par exemple, la mort d’une personne, l’homicide volontaire, la non-assistance d’une personne en danger…, s’ils se traduisent au tribunal, à mon avis, juridiquement, on ne peut pas condamner le directeur de l’hôpital« , a indiqué Colonel Massamba Diop.