Mobilisation à Saly contre l’exploitation sexuelle des jeunes
Face à une problématique croissante, le département de Mbour est le théâtre d’une mobilisation intense contre l’exploitation sexuelle des adolescents et des jeunes. Dans les zones touristiques, notamment à Saly, le phénomène touche de nombreux jeunes, filles et garçons. Un chiffre choc : nationalement, ce fléau affecte plus de 34 000 jeunes filles âgées de 7 à 18 ans, victimes de diverses formes d’exploitation allant de la prostitution aux violences sexuelles en passant par les grossesses précoces non désirées.
Une étude réalisée en juin 2024 à Mbour révèle des statistiques préoccupantes : 38% des jeunes ont été témoins ou victimes de tels abus. En réponse, une réunion communautaire s’est tenue à Saly, orchestrée par Mme Ndèye Fara Niang, 3e adjointe au maire de Saly Portudal. Celle-ci a souligné l’urgence d’agir contre ce fléau en réunissant jeunes filles, leaders communautaires et responsables de santé. Selon Mme Niang, il est crucial de disposer d’espaces dédiés aux jeunes pour aborder et résoudre ces questions ensemble. « La mairie s’engage fermement dans cette lutte », a-t-elle déclaré.
Le tourisme, pour sa part, contribue à aggraver cette situation, ce qui rend d’autant plus nécessaire une sensibilisation accrue. De plus, Cheikh Ahmadou Bamba Gning, président de la Commission santé de Saly, a salué le projet « Santé reproductive des adolescents (es) et jeunes du Sénégal (Sansas) », mis en œuvre par divers partenaires, qui intervient notamment à Mbour et Sédhiou. Dans ces régions où la violence liée au genre est répandue, il souligne l’importance de prévoir un budget municipal dédié à la sensibilisation, ainsi que des opportunités d’emploi dignes pour réduire la vulnérabilité des jeunes filles.
Serigne Ndiasse Bakhoum, jeune leader et animateur communautaire, a quant à lui rappelé les données alarmantes : « L’exploitation sexuelle touche près de 36% de notre jeunesse. La création d’espaces sûrs et un soutien budgétaire de la mairie sont essentiels pour éradiquer ce fléau ». Pour lui, l’engagement conjoint des autorités locales et des jeunes est indispensable pour construire un avenir où chaque enfant pourra grandir loin de ces violences. Nous avons lu ce texte sur le site de nos confrères du Quotidien, qui rapporte les faits avec précision et engagement.
En conclusion, il apparaît que seule une action globale et concertée entre autorités locales, organisations communautaires et jeunes pourra offrir une protection efficace à cette jeunesse menacée. Une lecture complémentaire de cet article est également disponible sur le site de Le Quotidien.