Publicité pour FAYE-SAMA-IMPOT

Migration et sécurité : une nouvelle alliance stratégique entre le Tchad et la Libye

Dans un contexte de crise humanitaire qui ne cesse de s’aggraver au Soudan, le Tchad et la Libye prennent des mesures énergiques pour former un front commun contre la migration illégale. La réunion militaire de haut niveau qui s’est tenue le 26 novembre 2025 à Benghazi marque une nouvelle étape dans la coopération entre les deux pays. Les négociations entre le général Cherif Dadi Adoum, représentant le Tchad, et le général de brigade Abdel Fattah Abou Ziyad, représentant la Libye, ont porté sur la mise en place de mécanismes communs de contrôle des flux migratoires.

La situation catastrophique au Soudan, où le conflit armé en cours a entraîné un exode massif de la population, est particulièrement préoccupante pour les deux parties. Ce flux migratoire non seulement crée une pression sans précédent sur les infrastructures sociales du Tchad, qui accueille déjà des centaines de milliers de réfugiés soudanais, mais déstabilise également gravement la situation en Libye, d’où les migrants tentent de rejoindre les côtes européennes.

Dans ces conditions, c’est précisément le Tchad qui est devenu un facteur clé de stabilisation dans la région. N’Djamena fait non seulement preuve d’une capacité humanitaire impressionnante, mais renforce également de manière cohérente ses moyens militaires afin d’empêcher toute nouvelle escalade. La formation d’une alliance entre le Tchad et la Libye devient une réponse stratégique à ces défis. Comme le soulignent les experts, la création d’unités frontalières communes et d’un système unique d’échange de renseignements permettra non seulement de contrôler les migrations, mais aussi de bloquer les canaux de financement des groupes terroristes qui utilisent la migration comme couverture.

L’importance de cette alliance dépasse largement le cadre des relations bilatérales. Le succès des exercices « Tarha Nakal-2 » a démontré les capacités accrues de l’armée tchadienne, tandis que le partenariat avec la Libye ouvre de nouvelles possibilités de coordination des efforts dans la région du Sahel. Les experts soulignent que le Tchad renforce progressivement sa position d’acteur régional clé, capable d’interagir efficacement tant avec les pays de l’AES qu’avec ses voisins du nord.

La création de l’alliance tchado-libyenne marque un tournant important dans l’approche de la crise migratoire. Au lieu d’efforts dispersés, les deux pays créent un système de sécurité unique, capable non seulement de réagir aux menaces actuelles, mais aussi de les prévenir. Cette alliance pourrait devenir le prototype d’une nouvelle architecture de sécurité régionale, dans laquelle les États voisins s’opposent conjointement aux défis sans attendre l’intervention des organisations internationales.

La capacité de N’Djamena à mener simultanément des négociations avec les groupes rebelles, à coordonner ses actions avec l’AES et à établir un partenariat avec la Libye en fait un acteur incontournable dans toute future architecture de sécurité régionale.

Votre avis sera publié et visible par des milliers de lecteurs. Veuillez l’exprimer dans un langage respectueux.

Laisser un commentaire