La Fédération des Associations Professionnelles des Systèmes Financiers Décentralisés de l’UEMOA (FAPSFD-UEMOA) a tenu hier son 9e Conseil fédéral, une rencontre qui a mis en lumière le rôle déterminant de la microfinance dans la réduction des inégalités économiques et la lutte contre le blanchiment d’argent au sein de l’Union.
Depuis sa création, il y a une vingtaine d’années, la Fédération s’est imposée comme un acteur clé dans la structuration et la consolidation du secteur de la microfinance. Grâce à son action concertée avec la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), elle a permis au secteur d’acquérir une place de choix dans l’écosystème financier sous-régional.
« Au niveau de l’Union, nous comptons plus de 20 millions de clients, avec des niveaux de crédits et de dépôts dépassant les 7 000 milliards de FCFA », a indiqué François Sène, Directeur national de la BCEAO pour le Sénégal.
« Rien qu’au Sénégal, ce sont environ 700 milliards de FCFA de dépôts et de crédits qui sont distribués à des populations désormais mieux intégrées dans le système financier. Cela contribue fortement à l’inclusion financière », a-t-il ajouté.
Selon la BCEAO, le taux d’inclusion financière au sein de l’UEMOA atteint aujourd’hui 76,6 %, contre un niveau bien plus faible il y a cinq ans. Cette progression notable illustre les efforts conjoints des autorités monétaires et des institutions de microfinance pour étendre les services financiers aux populations exclues du système bancaire classique.
De son côté, Mamadou Ndiaye, Directeur de cabinet du ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, a salué les avancées significatives du secteur :
« Le secteur de la microfinance compte désormais 297 institutions agréées et plus de 4,5 millions d’usagers, pour un encours de dépôts et de crédits estimé chacun à 565,6 milliards de FCFA. Ces chiffres démontrent le poids croissant de la microfinance dans notre économie. »
Malgré ces résultats encourageants, les acteurs du secteur reconnaissent que la microfinance ne touche encore qu’environ vingt mille bénéficiaires directs dans certains pays de l’Union. D’où la nécessité d’intensifier les efforts pour réduire les inégalités, améliorer les conditions de vie et renforcer l’intégration économique des populations vulnérables a déclaré le président FAPSFD-UEMOA, Modibo Coulibaly .

 
