Le Maroc, un pays traditionnellement aligné sur la cause palestinienne, a été amené à normaliser ses relations avec Israël en 2020. Aujourd’hui, la récente offensive israélienne à Gaza met le royaume chérifien dans une position délicate, tiraillé entre la pression populaire et ses intérêts économiques.
La position du Maroc dans le conflit israélo-palestinien est complexe et évolutive. Historiquement, le Maroc a soutenu la cause palestinienne, à l’instar de ses voisins tunisiens et algériens. Cependant, sous l’influence des États-Unis durant la présidence de Trump, le Maroc a cherché à normaliser ses relations avec Israël, notamment dans une optique de développement économique.
En 2020, le Maroc a normalisé ses relations avec Israël dans le cadre des accords d’Abraham, négociés par les États-Unis. Les États-Unis ont offert au Maroc une série d’incitations pour le convaincre de normaliser ses relations avec Israël, notamment la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, l’ouverture d’un consulat américain à Dakhla, la vente d’armes et l’octroi d’aide financière.
Le Maroc a accepté ces conditions car la question du Sahara est la priorité de Mohammed VI. De plus, il considérait que la normalisation des relations avec Israël était dans l’intérêt économique du pays. Cependant, cette décision a été controversée au Maroc, où une large majorité de la population est favorable à la cause palestinienne.
L’offensive israélienne sur Gaza actuellement risque d’obliger le roi Mohammed VI à clarifier sa position. Le Maroc, qui a adopté une position ambiguë sur le conflit israélo-palestinien, est sous pression alors que ses voisins tunisiens et algériens ont clairement pris parti pour la Palestine. La population marocaine, très favorable à la cause palestinienne, n’acceptera pas que son souverain soit le seul dans la région à ne pas afficher clairement sa position.