Le samedi 26 août, une foule de plus de 15 000 personnes s’est rassemblée dans un des stades de Niamey, capitale du Niger. Cet événement marque le premier mois depuis le coup d’État dans le pays. Les manifestations étaient bruyantes, les slogans anti-français étaient nombreux et des drapeaux russes étaient visibles dans la foule, ainsi que certains drapeaux appartenant à la milice Wagner.
De nombreux citoyens nigériens présents ont exprimé leur patriotisme et leur désir de changement. Une femme présente a déclaré : « Je suis venue parce que je suis nigérienne et je suis patriote (…). Nous préférons un président qui écoute les Nigériens, qui écoute la jeunesse nigérienne, qui écoute toute la population. C’est ça un président ».
Le Niger est l’un des pays les plus pauvres du monde et est en proie à la corruption. Cette envie de croire au changement est donc immense. Les relations avec la France, autrefois alliée, se sont détériorées, la transformant en ennemie. L’exigence de la junte d’un départ de l’ambassadeur français, qui refuse de partir, en est une preuve supplémentaire.