Le mandat de dépôt de dix responsables politiques à Bamako ce lundi 24 juin a été une véritable secousse pour la vie politique locale. Ils sont poursuivis pour « tentative de déstabilisation, atteinte à la sûreté de l’État et troubles à l’ordre public ».
Les arrestations effectuées le jeudi 20 juin par la Brigade d’Investigation Judiciaire (BIJ) ont conduit à une forte mobilisation sécuritaire autour du tribunal. Une foule de sympathisants et de journalistes s’y est rassemblée pour observer les derniers développements.
Sur les onze individus interpellés, dix ont été incarcérés, tandis que Maître Mohamed Aly Bathily a été relâché en raison de son immunité en tant qu’avocat.
Les personnes détenues appartiennent à divers partis politiques, incluant des figures de proue comme Moulage O. Haidara du PDS, Moustapha Dicko de l’ADEMA et Amadou Maïga du RPM.
Ces actions judiciaires résultent d’un décret de mars, suspendant les activités politiques, qui avait été contesté devant la Cour Suprême. Les arrestations ont provoqué un vif émoi parmi de nombreux acteurs politiques dénonçant une application inéquitable de la loi.
La situation demeure tendue, et il est nécessaire de surveiller les réactions futures des autres acteurs politiques sur cet événement.