La Cour pénale internationale a condamné, mercredi, le terroriste Al-Hassan Ag-Abdoul Aziz Ag-Mohamed Ag-Mahmoud, à une peine de 10 ans d’emprisonnement.
Al-Hassan, membre influent du groupe Ansar-Dine rallié à Al-Qaïda au Maghreb islamique, avait été reconnu coupable par l’instance judiciaire internationale de La Haye, le 24 juin dernier, de « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité », rapporte Anadolu.
Le juge Antoine Kesia-Mbe Mindua, qui a présidé l’audience, transmise en direct sur Internet, a rappelé qu' »Al-Hassan a été reconnu coupable, à la majorité, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, notamment de torture, de traitements cruels et d’atteintes à la dignité de la personne, pour la flagellation publique de 13 membres de la population de Tombouctou ».
Sa condamnation est fondée sur sa contribution à la commission de crimes par d’autres membres des groupes Ansar-Dine et d’Al-Qaïda ainsi que son rôle au sein de la prétendue « police islamique » dans le système répressif entre 2012 et 2013.
Dans la détermination de la peine, la Chambre de première instance X de la Cour pénale internationale a pris en compte « les circonstances atténuantes, à savoir les actions mineures de M. Al Hassan pour aider la population civile en 2012-2013 et sa coopération avec le Procureur au stade de l’enquête », selon un communiqué émis par la CPI et dont une copies est parvenue à Anadolu.
« L’existence de ces circonstances atténuantes ne doit pas être interprétée comme diminuant, de quelque manière que ce soit, la gravité des crimes qui ont été commis, y compris l’impact qu’ils ont eu sur les victimes », a expliqué la CPI.
Âgé de 46 ans, Al-Hassan a été reconnu coupable par les juges de la CPI de torture et d’atteinte à la dignité de la personne pour des actes commis dans la ville de Tombouctou entre avril 2012 et janvier 2013 sous le joug des groupes radicaux.