La gestion de l’élection présidentielle au Sénégal, prévue pour le 24 mars 2024, a été confiée à une figure apolitique, Makhtar Cissé, l’Inspecteur général d’Etat. Cette décision prise par le président Macky Sall s’inscrit dans une démarche qui semble répondre à l’appel de certains secteurs de l’opposition souhaitant que le scrutin soit orchestré par une personnalité neutre. Auparavant en poste à la direction du Cabinet présidentiel, Makhtar Cissé prendra les rênes du ministère de l’Intérieur.
Parallèlement, dans le paysage politique sénégalais, des changements notables se profilent avec le départ de figures associées à Amadou Ba, ancien ministre de l’Économie. Les départs de Doudou Ka, Lat Diop et Fatou Diané suscitent des interrogations quant à la préparation possible des campagnes électorales. Contrastant avec cette tendance, Mame Mbaye Niang et Thérèse Faye Diouf, opposants notoires à Bby lors de tentatives d’enquête parlementaire sur des accusations de corruption, sont promus à des postes clés.
Une réorganisation plus large s’observe également dans les hautes sphères de l’exécutif, avec des fusions de ministères, notamment ceux chargés de l’Économie, des Finances et de la Coopération, tandis que la Gauche se trouve écartée après avoir manifesté sa désaccord face au report de l’élection présidentielle et à une loi d’amnistie controversée. Le gouvernement sénégalais, dans son nouveau format, semble avoir pour mission prioritaire la préparation de la prochaine campagne agricole et l’organisation d’une présidentielle aux enjeux majeurs.
Un cisse peut en cacher un autre