Liban : Réunion parlementaire pour l’élection présidentielle tant attendue

Liban : Réunion parlementaire pour l’élection présidentielle tant attendue

Jeudi matin, le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a donné le coup d’envoi à une nouvelle séance plénière destinée à élire le 14e président de la République du Liban, mettant ainsi fin à plus de deux ans de vacance à la tête de l’État. Cette réunion marque la 13e tentative d’élection présidentielle depuis la fin du mandat de Michel Aoun le 31 octobre 2022.

Un correspondant de l’agence Anadolu a confirmé que toutes les conditions nécessaires à cette séance, notamment le quorum, ont été réunies, avec la présence de l’ensemble des 128 députés libanais. Jusqu’à mercredi soir, environ 81 d’entre eux avaient exprimé leur intention de voter en faveur du commandant de l’armée Joseph Aoun, selon des déclarations provenant des députés indépendants et des divers blocs parlementaires.

L’Agence nationale d’information libanaise (ANI) a annoncé que la session officielle avait débuté sous la supervision d’importants représentants internationaux, dont Jean-Yves Le Drian, l’envoyé français, et Yazid ben Farhan, l’envoyé saoudien. Des diplomates d’un comité de cinq membres, comprenant des envoyés des États-Unis, de la France, de l’Arabie saoudite, du Qatar et de l’Égypte, sont également présents pour contribuer à une résolution de l’impasse politique actuelle.

Depuis la fin du mandat de Michel Aoun, le Liban est plongé dans une crise institutionnelle due aux désaccords entre les forces politiques nationales. L’attribution des postes de pouvoir au Liban est régie par un « Pacte national » vieux de 75 ans, réservant la présidence de la République aux chrétiens maronites, le poste de Premier ministre aux musulmans sunnites et la présidence de l’Assemblée nationale aux musulmans chiites.

Cette élection cruciale intervient dans un climat fragile, où un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah a été instauré depuis le 27 novembre 2024, après de longs mois de conflits. Cependant, l’avenir de cette trêve reste incertain, augmentant la tension autour de ce scrutin présidentiel.

Le président libanais est élu pour un mandat de six ans, à travers le vote indirect du Parlement, et joue un rôle clé en tant que symbole de l’unité nationale et garant de la Constitution, selon les termes rapportés par l’agence Anadolu. Le chef de l’État est chargé de promulguer des lois et de nommer le Premier ministre en accord avec la Chambre des représentants.

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