On apprend aux aux enfants dans les classes de l’école élémentaire que le Sénégal dispose de trois pouvoirs (Exécutif, Législatif et Judiciaire). Qu’il y a le principe de la séparation des pouvoirs et que les députés tout comme le président de la République sont élus au suffrage universel direct. Qu’ils détiennent une légitimité populaire.
Mais la réalité est tout autre! Car ce principe est dévoyé aujourd’hui et les enfants grandissent pour découvrir que ce sont des chimères qui leur ont été racontées à l’école. Il y a aussi les intellectuels( les vrais, pas ceux qui se prostituent sur la scène politique) qui ressentent un gros malaise quand ils regardent de plus près ce qui se passe sous nos yeux, notamment en matière de séparation des pouvoirs.
Les députés sont choisis sur la base de la fidélité politique et ou de la camaraderie, le Président de l’Assemblée est un obligé qui a poussé le bouchon jusqu’à faire acte d’allégeance publique au Président de la République. Et même les groupes parlementaires sont dessinés, régulés et leur nombre dicté par les calculs politiciens du camp du Prince. Les esprits libres de ce pays devraient crier haut et fort leur indignation face à cette forfaiture.
Le renouvellement du bureau de l’Assemblée, prétexte de ce commentaire, est en train de montrer une face hideuse de notre démocratie qui n’avait point besoin de ce larbinisme qui met en exergue des députés alimentaires, malléables à souhait, à la merci de l’Exécutif. Mais un sage maxime wolof ne dit-il pas ceci : « kula abali gët, fuko nex ngay xool »…