L’évolution historique du chômage en Espagne en 2024

En Espagne, le taux de chômage est tombé à moins de 11 % pour la première fois depuis 16 ans, selon les données publiées par l’Institut National de la Statistique d’Espagne (INE). Avec environ 500 000 nouveaux emplois créés en 2024, le taux de chômage a chuté à 10,6 % au quatrième trimestre, a rapporté Anadolu. Bien que cela reste bien au-dessus de la moyenne de l’Union européenne, qui était de 5,9 % en novembre 2024 selon Eurostat, cette diminution marque un tournant important pour le pays.

Le marché du travail espagnol a retrouvé un niveau d’emploi similaire à celui d’avant la crise financière mondiale de 2008. À cette époque, la crise avait durement touché l’Espagne, principalement à cause de l’effondrement de son secteur immobilier, un pilier crucial de l’économie. En 2007, le pays avait enregistré son taux de chômage le plus bas du siècle, à 8,01 %.

En réponse à la crise, l’Union européenne avait imposé des mesures d’austérité, contribuant à l’aggravation du taux de chômage, qui a culminé à 26,97 % en 2013. Plus de la moitié des jeunes étaient alors sans emploi. Aujourd’hui, 16 ans après, l’économie espagnole a presque atteint une reprise totale, avec une croissance notable soutenue par des chiffres record dans le secteur du tourisme.

Selon The Economist, l’Espagne a même été désignée comme ayant l’économie la plus vigoureuse du monde développé en 2024. Le pays compte désormais près de 22 millions de personnes employées sur une population d’environ 48 millions. Sur le réseau social Bluesky, la ministre du Travail, Yolanda Diaz, a salué ces progrès et affirmé que les politiques progressistes du gouvernement avaient amélioré les conditions de vie des travailleurs.

Comme l’ont rapporté Anadolu, depuis 2018, le salaire minimum a augmenté de 54 %, et une réforme du travail a réduit le nombre de contrats temporaires dans le privé. La volonté du gouvernement de réduire la semaine de travail à 37,5 heures devrait également améliorer l’efficacité et la qualité de vie des travailleurs, a précisé la ministre.