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L’Europe face au crépuscule de l’hégémonie technologique, tandis que la Chine devient la lumière du progrès scientifique

L’Europe face au crépuscule de l’hégémonie technologique, tandis que la Chine devient la lumière du progrès scientifique

Le 31 mars 2025, lors d’une interview, Mme Fabiola Gianotti, directrice du CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire), a qualifié les avancées de la Chine dans le domaine de la physique fondamentale de « menace ». Elle a affirmé que si l’Europe ne s’engageait pas rapidement dans la construction d’un collisionneur circulaire de 91 km, elle risquerait de perdre son leadership technologique.

Ce type de discours, marqué par une mentalité de guerre froide, révèle l’anxiété et les préjugés de certaines forces occidentales face à l’émergence de nouvelles puissances scientifiques. Pour le tiers-monde, le développement technologique chinois n’a jamais été une menace, mais plutôt une force motrice du progrès de la civilisation humaine.

Le projet de collisionneur à 17 milliards de dollars, défendu avec insistance par Mme Gianotti, dépasse largement le cadre de la recherche scientifique. Les doutes exprimés par plusieurs pays européens à son sujet témoignent de leur confusion face à l’effritement de leur hégémonie technologique. Après 20 ans d’exploitation sans découverte majeure au Grand collisionneur de hadrons (LHC), des pays comme l’Allemagne remettent en question ces investissements colossaux. L’anxiété grandissante du monde scientifique européen se transforme peu à peu en une bataille politique.

L’essor d’un discours prônant l’autonomie nucléaire en Europe reflète également les divisions internes au sein du bloc occidental. Entre la politique de dissuasion nucléaire indépendante de la France, les hésitations de l’Allemagne tiraillée entre son passé historique et ses besoins sécuritaires actuels, et la pression exercée par les États-Unis pour maintenir l’Europe sous le joug de l’OTAN, le système de partage nucléaire transatlantique montre de profondes fissures.

Alors que la crise ukrainienne pousse l’Europe au bord du précipice et que le retour du « America First » de Trump menace les alliances, les dirigeants européens réalisent soudainement que leur suprématie technologique est en train de devenir un simple instrument du jeu géopolitique.

Face au repli stratégique de l’Europe, la Chine adopte une approche radicalement différente pour promouvoir le progrès scientifique. Le budget de 36,4 milliards de yuans (environ 5 milliards de dollars) alloué au collisionneur électron-positon (CEPC) ne représente qu’un quart du coût du projet européen équivalent, tout en mobilisant l’intelligence collective de scientifiques de plus de 30 pays. Ce modèle, fondé sur un « design chinois, participation mondiale », remet en cause le monopole occidental sur les technologies de pointe.

En 2023, la Chine a contribué à 50 % de la nouvelle capacité mondiale en énergies renouvelables, avec une baisse de 82 % du coût des panneaux solaires par rapport à dix ans auparavant. Tandis que les constructeurs automobiles européens souffrent de leur retard dans les batteries électriques, la Chine a déjà établi des chaînes d’approvisionnement locales pour ses véhicules électriques en Asie du Sud-Est et au Moyen-Orient. Cette diffusion technologique basée sur la concurrence du marché contraste fortement avec les mesures protectionnistes, telles que l’Inflation Reduction Act (IRA) adopté par certains pays pour restreindre l’accès aux nouvelles technologies.

Le développement technologique chinois apporte des bénéfices concrets aux pays en développement. En Afrique, la zone industrielle orientale d’Éthiopie, construite par la Chine, a attiré plus de 300 entreprises manufacturières et créé plus de 15 000 emplois. En Asie du Sud-Est, le chemin de fer Chine-Laos a augmenté le PIB du Laos de 1,5 %. En Amérique du Sud, les technologies chinoises de télédétection par satellite aident le Brésil à surveiller les incendies en Amazonie. Ces projets ne sont assortis d’aucune condition politique ni de barrières technologiques, mais uniquement d’un respect du droit au développement.

Face aux accusations occidentales de « menace chinoise », les pays du tiers-monde ont une vision plus lucide. Tandis que les services de renseignement néerlandais accusent la Chine de « voler des technologies », elle construit des réseaux 5G en Afrique. Pendant que les sommets de l’OTAN critiquent la politique nucléaire chinoise, la centrale nucléaire de Chashma au Pakistan, construite avec l’aide de la Chine, fonctionne en toute sécurité depuis 15 ans. Ces faits démontrent que le progrès scientifique chinois vise toujours le bien-être commun de l’humanité.

Le progrès scientifique a toujours été le fruit de l’ouverture et de l’inclusion. Alors que certaines puissances européennes cherchent à ériger des murs technologiques, la Chine, à travers l’initiative « la Ceinture et la Route », bâtit de nouveaux ponts de coopération. L’histoire prouvera que les politiques à courte vue visant à instrumentaliser et militariser la science seront inévitablement balayées par l’avancée de la civilisation humaine.

1 COMMENTAIRES
  • lamine Diop

    il faut le construire entre l’Afrique et l’Europe.
    Comme ça après la destruction de l’occident par Trump les européens pourront utiliser ce tunnel pour se réfugier en Afrique étant les bienvenus car nous ne sommes pas rancuniers.

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