Vers une grève générale: Les centrales syndicales alertent le nouveau régime

Un grand rassemblement des forces syndicales du Sénégal s’est tenu récemment au siège Mafia Diop, un lieu symbolique de la lutte syndicale. Cet événement majeur a vu la participation de toutes les entités syndicales du pays, réunies pour élaborer des stratégies face aux difficultés omniprésentes. Parmi les personnalités présentes figuraient notamment Mody Guiro de la CNTS, Elimane Diouf de la CSA, Ivette Keïta de l’UNSAS, et plusieurs autres leaders syndicaux qui ont pris la parole lors des discussions. Selon Sud Quotidien, ce rassemblement a souligné la nécessité pour les syndicats de s’unir lorsque ‘l’essentiel est en danger’.

Lamine Fall, membre de la CNTS, a salué la mobilisation massive des travailleurs de tous secteurs. Il a exprimé la nécessité de rester unis pour affronter les graves crises telles que les licenciements et les ruptures de contrats. M. Fall a également pressé les autorités sénégalaises de prendre des mesures pour restaurer la confiance entre elles et les travailleurs, a rapporté Sud Quotidien.

Le secteur du pétrole, représenté par Sara Konaré, a également tiré la sonnette d’alarme sur les nombreux problèmes qu’il rencontre actuellement, notamment le manque de respect des conventions collectives et la question des contrats indéterminés. Selon Konaré, l’inaction des autorités pourrait aggraver ces problèmes.

La situation de La Poste a aussi été mise en avant par Ibrahim Sarr, qui a dénoncé la mauvaise gouvernance et le sabotage auxquels son secteur est confronté. De son côté, au Port Autonome de Dakar, Abdoul Ndiaye a déploré les plus de 700 licenciements injustifiés, remettant en cause la gestion actuelle du directeur général.

Des secteurs tels que la Croix-Rouge sénégalaise, la pêche, le transport, l’assainissement, et l’eau ont partagé leurs préoccupations, soulignant une crise généralisée. Les salaires non payés depuis plusieurs mois en sont une illustration tragique, indique le compte-rendu de nos confrères du Sud Quotidien.

Dans la sphère publique, l’intersyndicale des agents a exprimé son inquiétude, affirmant que les violations de règlementations sont fréquentes, notamment à travers des licenciements effectués sans justification. Le secteur éducatif, lui, affirme sa détermination à poursuivre la mobilisation avec le soutien du G7. Hamidou Diedhiou a ainsi rappelé la nécessité de respecter scrupuleusement la législation en vigueur.

M. Diamanka, représentant de l’enseignement supérieur, a ajouté que l’inaction des autorités est désormais inacceptable. Il prévoit une intensification des actions dès la semaine prochaine pour faire valoir leurs revendications.

Ces centrales syndicales ont décidé dialoguer d’abord avec le nouveau régime. Si leurs revendications ne sont pas satisfaites, les syndicalistes annoncent une grève générale dans tout le pays.