Les premiers mois de la présidence Faye : une table ronde pour faire le bilan

La Fondation Konrad Adenauer et le think tank WATHI ont organisé le 25 septembre 2024 une table ronde pour évaluer les premiers mois de la présidence de Bassirou Diomaye Faye et du gouvernement d’Ousmane Sonko. Cet événement, tenu au bureau de la Fondation au Sénégal, visait à réfléchir sur cette nouvelle ère politique, les élections présidentielles passées et le climat politique post-électoral.

Les organisateurs ont diffusé un document affirmant que les débuts de la présidence Faye montrent une volonté de « rupture », mais que le maintien de cette dynamique de réforme est crucial pour le succès du mandat et la démocratie au Sénégal. Gilles Yabi, directeur de WATHI, a souligné l’importance de discuter des premiers mois de cette gouvernance ainsi que de l’apaisement ressenti après les élections.

Aida Diop, experte en gouvernance minière, a analysé la nomination de personnalités neutres à des postes stratégiques comme un signe de prudence et de renforcement de l’indépendance institutionnelle. Elle y voit aussi un moyen de gagner la confiance en l’engagement gouvernemental.

En revanche, Hamadou Tidiane Sy, directeur de l’Ejicom, a critiqué certaines nominations qu’il qualifie de « revanchardes », affirmant qu’elles ne correspondent pas aux promesses de rupture. Il déplore notamment le maintien au poste de ministres impliqués dans des scandales.

Gaëlle Babacar Mbaye a abordé la question de la faible représentation féminine dans le gouvernement. Elle propose de réévaluer les succès et échecs du combat pour la parité plutôt que de se concentrer uniquement sur les chiffres actuels. Elle note un manque de soutien de certaines parlementaires aux causes locales des femmes.