Le racisme en Tunisie ? L’Etat s’étonne et dément de telles allégations, soulignant que les « Africains sont nos frères et sœurs », dans un communiqué, rendu public dimanche 5 mars, avec de nouvelles mesures en faveur des migrants africains.

L’un des fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine devenue plus tard l’Union africaine, la Tunisie, note le communiqué, « restera un pays qui défend les opprimés et les victimes de toute forme de discrimination raciale et n’acceptera pas qu’il y ait des victimes de quelque forme de discrimination que ce soit, ni en Tunisie ni nulle part ailleurs dans le monde, qui vise les êtres humains » .
Toute attaque contre tout étranger doit être punie
Sur cette base, poursuit le communiqué de la Présidence tunisienne, « toute attaque physique ou morale contre tout étranger, quelle que soit sa situation juridique, doit être punie. L’histoire de la Tunisie, ses lois et les pratiques de son peuple qui ont l’habitude d’offrir leur aide à ceux qui ont fait appel à elle, témoignent de sa volonté de protéger tous les migrants et n’a d’égal que sa détermination à respecter les lois du pays pour éviter le chaos ainsi que tout mal qui affecterait les citoyens ou les frères africains ».
Le Président de la Tunisie, Kaïs Saïed, de remercier les pays africains « frères et amis ayant renforcé les mesures pour protéger la communauté tunisienne résidant chez eux, en faisant prévaloir l’esprit de coopération, de solidarité et de fraternité entre les pays africains, et en s’attachant aux traditions établies par la Tunisie tout au long de son histoire ».
Au regard de la profondeur des liens de la Tunisie avec l’Afrique et dans le but de faciliter les procédures pour les étrangers résidant en Tunisie et de protéger les différentes communautés, rappelle le communiqué, il a été décidé :
D’importantes décisions en faveur des migrants
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Délivrance de cartes de séjour d’une durée d’un an pour les étudiants des pays africains frères afin de faciliter leur séjour sur le territoire tunisien et leur permettre de renouveler régulièrement leurs documents dans des délais appropriés.
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Extension de la période de séjour de trois à six mois.
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Facilitation des opérations de départ volontaire pour ceux qui le souhaitent dans le cadre d’une organisation et en coordination préalable avec les ambassades et les missions diplomatiques des pays africains en Tunisie.
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Dispense des frères africains du paiement des amendes pour dépassement de la durée de séjour autorisée, dans le cadre d’un retour volontaire.
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Renforcement de l’encadrement et intensification des aides sociales, sanitaires et psychologiques nécessaires à tous les immigrants et réfugiés des pays africains frères, par le biais du Croissant Rouge tunisien et de ses différents partenaires.
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Interdiction de toutes formes de trafic humain et réduction de l’exploitation des immigrants irréguliers en intensifiant les campagnes de contrôle.
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Mise en place d’un numéro vert pour les résidents de différents pays africains frères pour signaler toute violation de leurs droits.