Le témoignage émouvant de Mame Makhtar Guèye de JAMRA sur Imam Alioune Badara Ndao

À l’occasion du troisième anniversaire du décès de l’Imam Alioune Badara Ndao (6 septembre 2022 – 6 septembre 2025), Mame Makhtar Guèye, figure emblématique de l’ONG JAMRA, a livré un témoignage bouleversant sur ses dernières rencontres avec le regretté guide religieux.

Des retrouvailles historiques après l’épreuve carcérale

Le dirigeant de JAMRA se souvient avec émotion de ce dimanche 22 juillet 2018, quand Oustaz Abdoulaye Ndao, frère cadet de l’Imam, lui transmit ce message : « Imam Ndao souhaiterait vous rencontrer, avant de retourner au Saloum ». L’homme venait alors de recouvrer la liberté après 2 ans et 9 mois d’incarcération que Mame Makhtar Guèye qualifie d’injuste.

JAMRA, première à défendre l’Imam

Dans son témoignage transmis à Seneweb, le responsable de JAMRA rappelle avec fierté que son organisation fut « la première ONG islamique sénégalaise à être aussitôt montée au créneau, dès le 29 octobre 2015, soit trois jours après l’interpellation musclée de l’Imam Ndao ». JAMRA avait alors dénoncé en direct à la télévision l’arrestation scandaleuse de celui qui était accusé d’être « de connivence avec des mouvances jihadistes ».

Un homme resté fidèle à ses valeurs

Les retrouvailles à l’Hôtel « Térou-bi » sur la Corniche-Ouest révèlent un Imam Ndao « rayonnant d’énergie », selon les mots de Mame Makhtar Guèye. Malgré l’épreuve carcérale, le guide religieux avait gardé sa « modestie déroutante » et sa « force d’âme à toutes épreuves », doublée d’une « générosité intellectuelle qui force toujours l’admiration ».

Un patriote généreux et engagé

Le témoignage met en lumière une facette méconnue de l’Imam : son patriotisme et sa générosité envers l’État sénégalais. Mame Makhtar Guèye révèle que « ce grand érudit moderne avait généreusement offert à l’État sénégalais 10 mille m² de terrain, pour les besoins de construction d’une école moderne dans le quartier de Ngane-Extension, à Kaolack ». Un geste qui constituait « un cinglant démenti à ceux qui répandaient sur son compte des rumeurs de connexions avec la secte islamiste Boko Haram ».

Bien que fraîchement libéré, l’Imam Alioune Badara Ndao était « plus que jamais déterminé à poursuivre son combat dans la défense des nobles causes ». Il avait exprimé sa volonté de « renforcer son partenariat avec JAMRA », organisation à laquelle il avait tenu à exprimer « de vive voix toute son affection » pour avoir été montée « très tôt au front pour sensibiliser l’opinion publique ».

Un soutien constant malgré les pressions

Mame Makhtar Guèye souligne que JAMRA avait maintenu sa « posture constante d’indignation et d’alerte, fustigeant publiquement cette injustice », même pendant « les phases les plus incertaines de l’évolution de ce dossier, que les autorités françaises suivaient de très près ».

Un dernier hommage du cœur

Le dirigeant de JAMRA conclut son témoignage par une prière : « Qu’Allah couvre de Son Manteau de Miséricorde le généreux Imam Ndao, qui nous a beaucoup appris ». Il exprime sa reconnaissance envers celui qu’il appelle affectueusement « Mujahidul Kabir » (le Grand Combattant), estimant avoir « toujours bien récité sous le regard bienveillant de ce Grand Prêcheur Rigoureux ».

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