Le Sénégal face au défi de l’émergence économique nationale

Le Sénégal face au défi de l’émergence économique nationale

Les autorités sénégalaises doivent faire face à une réalité économique difficile : le coût élevé des produits de première nécessité pèse sur le moral de la population. Il ne suffit plus de constater que les promesses électorales peinent à se réaliser, notamment en matière de reddition des comptes. Ce qui importe actuellement, c’est de créer des emplois pour les jeunes Sénégalais et de leur permettre de s’autonomiser.

Le programme « Xeyu ndaw nyi » n’ayant pas atteint ses objectifs, malgré les fonds investis, le président Diomaye Faye lance une nouvelle initiative baptisée « L’Emploi des jeunes ». Cette démarche soulève des interrogations : en quoi ce nouveau programme sera-t-il plus efficace que le précédent ? Beaucoup, y compris des partisans de Pastef, attendent impatiemment les résultats.

Parallèlement, le scepticisme persiste autour des projets réchauffés de la « Vision 2050 » et des initiatives précédentes attribuées à Macky Sall. Alors que l’impact réel sur l’emploi reste timide, un changement de stratégie semble indispensable.

Certaines décisions passées, comme celles de l’ancien président Abdoulaye Wade concernant la Senelec et l’hôtel King Fahd Palace, illustrent l’importance de privilégier les entreprises nationales. Des millions de Sénégalais en profitent actuellement, grâce aux résultats positifs générés par ces choix audacieux de retenir certaines infrastructures au sein de l’économie nationale.

Le secteur pétrolier et gazier représente une manne économique considérable pour le Sénégal. Toutefois, les experts nationaux doivent être mobilisés pour éviter que les capitaux étrangers ne captent l’ensemble des bénéfices liés au « contenu local ».

Un ensemble élargi de propositions économiques vise à permettre aux Sénégalais de prendre des parts dans les grandes entreprises du pays et à être plus présents sur les marchés publics. Cela rejoindrait les aspirations longtemps exprimées de « patriotisme économique ».

La Suprématie de certaines entreprises étrangères, telle que la Sonatel contrôlée par des intérêts français, continue d’alimenter le débat sur la souveraineté économique. Il ne serait plus acceptable que ces entités freinent le développement des start-ups locales.

Pour inverser cette tendance, des secteurs tels que le mobilier national pourrait être organisés et contrôlés, favorisant ainsi l’émergence d’entrepreneurs nationaux et la promotion du « Consommer local ».

Des exemples internationaux, comme ceux du Japon, de la Turquie ou des États-Unis, montrent que l’appui étatique à des entrepreneurs nationaux peut être fructueux. En Afrique, le Nigeria représente un modèle inspirant avec des réalisations de champions économiques nationaux tels que Dangote et Tony Elumelu.

L’article de Mohamed Gueye, publié sur le site de nos confrères de Le Quotidien, met en exergue l’urgence d’un soutien véritable aux entrepreneurs sénégalais pour stimuler une économie locale forte. Le Sénégal a aujourd’hui les moyens de créer ses propres « capitaines » économiques nationaux qui pourraient mener le pays vers une prospérité durable.

1 COMMENTAIRES
  • jean

    Vous aussi Monsieur Gueye avez vous vu l’état de délabrement du King fahd hôtel? Concernant les intérêts français qui contrôle Orange Sénégal, que dites vous des intérêts sénégalais qui contrôle Orange Mali , Orange Guinée, Orange Bissau , et 50% de Orange Sierra Léone? Un peu d’épaisseur dans la réflexion vous aussi monsieur Gueye.

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