Décès du camarade Fallou Séne: les mêmes causes pour les mêmes effets. Par Lamine Mbaye*

Le syndrome de la mort a encore frappé l’espace universitaire. Et cette fois ci, c’est du côté de l’UGB, cette université réputée d’excellence qu’un de nos camarades du nom de Mouhamadou Fallou Séne est tombé sous les balles de nos forces de l’ordre; dirais-je même de désordre.

La question que nous nous posons, que la population sénégalaise, voire du monde entier se pose est de savoir pourquoi cette barbarie et surtout à quand la fin de cette vie d’horreur? Force est de reconnaître que depuis près d’une décennie, les étudiants sénégalais vivent un calvaire.

Si ce n’est pas la grève des enseignants, c’est le retard des bourses, ces miettes qui,mine de rien font le bonheur de nos camarades. Aujourd’hui l’Etat du Sénégal n’est pas en mesure d’assurer le paiement régulier des bourses alors qu’il nous snobent à tour d’horloge de pays émergent.

L’émergence c’est de pouvoir satisfaire les besoins primaires de sa population alors qu’au Sénégal on est loin de satisfaire les besoins de première nécessité. Le problème des bourses revient pendant chaque alternance et jusqu’à présent il n’y a aucun gouvernement qui arrive à faire bouger les lignes.

N’est il pas temps pour nos autorités de prendre leurs responsabilités et assumer leur incompétences vis à vis de cette question universitaire?

Le décès du camarade Fallou Séne vient s’ajouter, malheureusement à cette longue liste d’étudiants martyrs qui n’ont rien demandé et qui ont été tués impunément. Pour cette fois ci, nous ne céderons pas, nous ne reculerons pas. Nous allons mener le combat jusqu’au bout.

Si nos autorités n’ont pas le culte de céder à leurs fonctions dès lors qu’elles sont fautives, nous leur montrons que la donne a changé. De surcroît qu’elles sont incompétentes, elles nous montrent aussi comment elles sont irresponsables.

Les étudiants sénégalais ne doivent pas être les agneaux du sacrifice. L’espace universitaire doit être un temple du savoir mais pas un champs de guerre ou de querelles politiques. Nous ne laisserons plus jamais à ces politiques le privilège de s’incruster entre nous et de se faire un nom pour leurs intérêts politico-personnels. Comme disait Joseph Ki Kizerbo  » N’an laara, an saara. » (Si nous nous couchons, nous mourons tous).

*Etudiant à la Faseg

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