Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) n’a plus confiance au gouvernement. «Nous allons démontrer comment le gouvernement est irresponsable», dit le Secrétaire-général dudit syndicat.
Pour Seydi Ababacar Ndiaye, qui trouve que «le savoir est piétiné dans ce pays», il est question de pousser le régime de Macky SALL à respecter ses engagements. «Le Gouvernement s’était engagé à mettre en œuvre la réforme des titres et a adopté le projet de loi en Conseil des ministres au plus tard en début de juin 2015», explique Moustapha SALL, chargé des revendications du SAES.
Poursuivant, il relève pour s’en désoler que jusque-là, «le projet de loi, uniquement adopté le 13 janvier 2016, n’a pas encore été voté encore moins promulgué et appliqué». La même constatation est faite pour ce qui concerne «le droit au logement». Pour les enseignants, ce point témoigne de l’irresponsabilité du gouvernement.
A les en croire, le «gouvernement a sorti le décret 2014-769, du 12 juin 2014 fixant les conditions d’attribution et d’occupations des logements administratifs, dont l’article 14 stipule : les dispositions du présent décret s’appliquent à tous les fonctionnaires et agents de l’Etat, à l’exception des personnels… des universités». Considérant ce décret illégal, les responsables du SAES se désolent qu’aucune proposition n’émane du gouvernement. S’agissant «des conditions de travail et sociales», le SAES note que, malgré les engagements fermes du gouvernement, il n y a aucune avancée. «Les enseignants et leurs familles sont encore et toujours rejetés des structures hospitalières», constatent les enseignants.
Autant de points non-satisfaits qui poussent les enseignants affiliés au SAES à allaer en grève mardi et mercredi prochains.
