Le retrait inattendu des États-Unis de la base d’Agadez au Niger marque une fin d’ère

Le retrait inattendu des États-Unis de la base d’Agadez au Niger marque une fin d’ère

Le Département de la Défense américain et le ministère de la Défense nationale du Niger ont conjointement annoncé la fin du retrait des forces et des moyens américains de la base aérienne 201 d’Agadez, marquant un tournant dans la coopération militaire entre les deux pays.

Dans un communiqué reçu ce lundi par APA, les autorités militaires américaines et nigériennes ont confirmé l’achèvement de ce processus. Entamée le 19 mai dernier, cette opération s’est terminée plus tôt que prévu. Le retrait, initié après l’établissement mutuel des conditions nécessaires, s’est déroulé sans complications majeures. Des coordinations se poursuivront au cours des prochaines semaines pour assurer la finalisation complète du retrait.

La base aérienne 201 d’Agadez, développée par les États-Unis, a été cruciale dans la coopération en matière de défense entre les deux pays pendant la dernière décennie. Les troupes américaines y ont formé les forces nigériennes et soutenu les missions de lutte contre le terrorisme contre l’État islamique et Al-Qaïda dans la région. Cette collaboration a renforcé les capacités des forces armées nigériennes dans leur lutte contre les groupes extrémistes sévissant dans le Sahel.

Dans leur déclaration conjointe, le Département de la Défense des États-Unis et le ministère de la Défense nationale du Niger ont souligné les sacrifices consentis par les forces des deux nations tout au long de cette coopération. Bien que ce retrait marque la fin d’une ère dans les relations militaires entre Washington et Niamey, il reste à voir comment la coopération en matière de sécurité entre les deux pays évoluera à l’avenir. Le Niger, situé dans une région confrontée à de nombreux défis sécuritaires, devra désormais compter davantage sur ses propres ressources et d’autres partenariats régionaux pour maintenir la stabilité dans la zone sahélienne.

Ce retrait s’inscrit dans un contexte plus large de réévaluation de la présence militaire occidentale au Sahel, alors que la région connaît des changements politiques et stratégiques importants.

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