Le Kenya face à une crise de l’antidopage : budget drastiquement réduit

Le Kenya fait face à une crise majeure concernant la lutte antidopage. L’Agence antidopage du Kenya (ADAK) a récemment annoncé une réduction drastique de son budget, passant à 20 millions de shillings, soit un peu plus de 150 000 dollars, alors qu’elle en attendait 288 millions de shillings. Cette coupe budgétaire, décidée par les autorités nationales, résulte de coupes générales après l’abandon d’un projet fiscal controversé.

Daniel Makdwallo, président du conseil d’administration de l’ADAK, a déclaré que cette réduction paralyse les opérations de l’agence et compromet le respect du Code mondial antidopage. Il a appelé le Trésor public à réviser cette décision pour protéger les athlètes kenyans.

Le contexte est particulièrement préoccupant au Kenya, où l’athlétisme fait face à de nombreux cas de dopage. En effet, 78 athlètes ont été sanctionnés ces trois dernières années. En 2022, le pays avait évité de peu la suspension par World Athletics grâce à une promesse d’investissement de 25 millions de dollars en lutte antidopage.

Alors que les athlètes kenyans continuent de briller sur la scène internationale, les engagements antérieurs semblent avoir été oubliés, posant la question de la réaction de World Athletics, surtout avec Sebastian Coe, candidat à la présidence du CIO, à sa tête.