Le Fmi, ce médecin qui prescrit et paye les ordonnances à ses patients 

Le Fonds monétaire international (FMI) vient de terminer une mission au Sénégal, ce 24 octobre. Dans la presse on parle de « bonnes notes du FMI» et on dit que le Sénégal « bénéficie » d’un prêt de 166 milliards à décaisser avant fin 2023.

Au regard du communiqué du FMI et de ce qui a été dit devant la presse, le FMI (médecin) a usé de l’euphémisme mais le Sénégal est un patient à qui il a prescrit une ordonnance qu’il ne peut pas acheter et à qui il faut administrer une perfusion en urgence avant la fin de l’année (pour le maintenir sur pied).

Le mot d’ordre c’est : MAINTENEZ LE MALADE EN VIE JUSQU’À CE QU’IL PAYE SA DETTE !

Dans le communiqué du FMI il est dit que la croissance de l’activité économique est de 4,1% en 2023 toujours en dessous de son niveau d’avant la pandémie pour la deuxième année consécutive (on attendait 5,3% en 2023 et en 2022 déjà on était à 4,7%). Il est aussi dit que l’inflation recule mais s’établit à 6,5% (on attendait 5%) pour une norme de 3% qu’on ne pourra pas atteindre avant 2025, que le déficit du compte courant est de 14,5% du PIB, que le déficit budgétaire est de 4,9% du PIB, que la dette devrait atteindre un pic en 2023 avec plus 69% si on ignore le nouveau prêt et plus de 72% si on intègre ce prêt de 166 milliards.

En 2024 on attend un taux de croissance hors hydrocarbures de 5,4% (on avait prévu plus que cela) et si on intègre la production de pétrole et de gaz, le FMI dit qu’on peut atteindre 8,3% (mais on attendait 10,6%).

Malgré tout c’est bon (pour la presse) !

*Pr Abou KANE
FASEG/UCAD

1 COMMENTAIRE
  • Aba

    Le fmi fait du business et de la politique le edte c’est du show

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