L’Algérie souhaite une révision de l’accord avec l’Union européenne
L’Algérie a manifesté, mardi, son désir de revoir l’accord d’association établi avec l’Union européenne (UE) en vue d’assurer une équité pour les deux parties impliquées. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a exprimé cette intention lors d’une cérémonie célébrant la Journée nationale de la diplomatie, événement marquant l’adhésion de l’Algérie à l’ONU le 8 octobre 1962. Cette cérémonie a eu lieu à Alger.
Selon Ahmed Attaf, l’objectif est de parvenir à un partenariat qui respecte le principe d’équilibre des intérêts mutuels et soutienne le développement économique de l’Algérie sans restriction ni condition. « Il doit également aller au-delà de la logique du profit commercial immédiat, » a-t-il ajouté, exprimant le besoin d’une approche stratégique plus large axée sur le développement durable. »
Le ministre a souligné que la révision de l’accord sera conduite dans un climat de confiance et de compréhension pour ajuster les déséquilibres actuels en vue de s’adapter à la nouvelle réalité économique de l’Algérie. De plus, il a assuré que la diplomatie algérienne continuerait de renforcer les relations avec les pays frères, amis et partenaires pour relever les défis internationaux.
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré que les négociations avec l’UE pour cette révision commenceront en 2025. Il a précisé que cette révision serait réalisée « avec souplesse et dans un esprit amical, » insistant sur les relations normales avec les États membres de l’UE, y compris la France.
L’accord d’association entre l’Algérie et l’UE, en vigueur depuis 2005, prévoyait une levée progressive des barrières tarifaires pour faciliter la circulation des marchandises entre l’Europe et l’Algérie. Toutefois, la mise en œuvre finale, prévue pour 2017, a été reportée à plusieurs reprises à la demande de l’Algérie, qui désire maintenant un réexamen détaillé de l’accord.