La région de Matam est particulièrement touchée par les maladies tropicales négligées, a révélé Moustapha Faye, directeur régional de la santé. Il a notamment cité la bilharziose, qui est endémique dans cette zone.
« La région de Matam est endémique pour beaucoup de maladies tropicales négligées comme la bilharziose, qui est causée par la présence de beaucoup de cours d’eau, polarisant des activités domestiques et professionnelles », a-t-il expliqué.
Lors d’un comité régional de développement (CRD) dédié au projet « Accélérer l’élimination résiliente, innovante et durable des maladies tropicales négligées (ARISE 3) », Moustapha Faye a mis en avant les objectifs de ce projet. Il vise à soutenir la lutte contre les maladies tropicales négligées dans cinq régions cibles du bassin du fleuve Sénégal, où la prévalence de ces maladies est significative.
En plus de la bilharziose, d’autres maladies tropicales négligées, telles que la lèpre, la rage et les morsures de serpent, sont fréquentes dans la région de Matam. Le directeur régional de la santé a également souligné que les populations ignorent souvent les déterminants et les modes de transmission de la maladie.
Une étude récente a montré un niveau de contamination très élevé dans la région de Matam. Moustapha Faye a insisté sur la nécessité d’intégrer la lutte contre ces maladies dans les programmes de santé, grâce à une meilleure communication. Il souhaite que les populations et les élus locaux s’approprient la lutte contre les maladies tropicales négligées.
Il a rappelé l’existence de moyens de prévention très simples contre ces maladies en rapport avec le péril fécal, mais souvent difficiles à mettre en œuvre, à savoir l’amélioration des conditions d’hygiène et d’assainissement.