À la suite de l’intervention de la ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall, le président du groupe parlementaire Pastef, Mouhamed Ayib Daffé, a pris la parole pour défendre le projet de loi relatif aux lanceurs d’alerte.
« Je constate que depuis qu’ils sont devenus opposants, nos collègues développent de belles idées… qu’ils auraient pu appliquer lorsqu’ils avaient la justice en charge », a-t-il lancé. Selon lui, ces propositions auraient pu être discutées en commission et donner lieu à des amendements.
Revenant sur les lanceurs d’alerte, pour le député de Pastef, la loi en discussion constitue « un dispositif révolutionnaire » qui répond à une demande sociale forte : transparence, bonne gouvernance et lutte contre la corruption.
« Malgré le travail des forces de sécurité et de la justice, certaines infractions ou crimes financiers échappent encore. C’est pourquoi cette loi permettra aux citoyens de révéler des faits dommageables à l’intérêt général, parfois des détournements de milliards, tout en bénéficiant d’une protection », a-t-il expliqué.
Il a aussi mis en avant la pertinence des mécanismes prévus, notamment l’incitation à dénoncer les prêts-noms utilisés dans certains détournements. « Ce texte est robuste, il vient compléter la déclaration de patrimoine, l’accès à l’information et l’arsenal juridique déjà existant. Il nous appartiendra, en tant qu’Assemblée nationale, d’en assurer le suivi et d’évaluer son efficacité », a-t-il conclu, avant de féliciter le ministre et le gouvernement pour cette initiative.