La France se ferme tandis que le Portugal accueille les Africains lusophones avec des visas facilités

Au sein de l’Union européenne, la question de l’immigration divise. Alors que l’UE adopte son « Pacte asile et migration », les approches nationales varient considérablement. La France, avec sa nouvelle législation, durcit sa position sur l’immigration, notamment envers les ressortissants africains. En parallèle, le Portugal adopte une posture d’ouverture, en particulier envers les pays de la Communauté des Pays de Langue Portugaise (CPLP).

France: Restriction et Sévérité

La France a récemment adopté une loi visant à limiter significativement l’immigration. Cette mesure est perçue comme une réponse restrictive, particulièrement envers les migrants africains, réduisant leur capacité à voyager et à s’établir en France. Cette politique traduit une tendance à renforcer les contrôles et à restreindre l’accès au territoire français.

Portugal: Ouverture et Facilitation

À l’opposé, le Portugal a mis en place, depuis novembre 2022, une politique d’accueil favorable envers les membres de la CPLP. Cette politique se traduit par la délivrance facilitée de visas pour résider et travailler dans le pays. Cette approche a déjà permis à 140,000 personnes d’obtenir un titre de séjour.

Sur RFI, Fernando Furtado, Cap-verdien établi au Portugal depuis les années 1980, remarque une différence marquée entre sa propre expérience et celle des nouveaux arrivants. La rapidité de la légalisation et de l’accès à l’emploi pour ces derniers souligne l’évolution de la politique portugaise vers plus d’ouverture.

Luca Monge Roffarello, économiste au PNUD, soulève des questions sur l’impact à long terme de cette migration accélérée. Si l’émigration massive peut engendrer des problèmes de développement, comme la fuite des cerveaux, elle peut également créer des opportunités par le biais de transferts de fonds et d’échanges de compétences.

Réponse de l’UE

La Commission européenne a réagi en ouvrant une procédure d’infraction contre le Portugal, arguant que cette politique de séjour va à l’encontre des normes de l’espace Schengen. L’UE demande ainsi au Portugal de corriger ces manquements.

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