Après les Russes, c’est une pluie d’accusations turques de chantage qui s’abat sur la famille de Lamine Diack. Pour la première fois, note L’Obs, Khalil Diack est nommément cité, au même titre que son frère Papa Massata. Dans un article de l’Equipe, le deal de la famille Diack y est détaillé.
Selon le journal relayé par L’Obs, les deux frères tentaient d’extorquer des fonds à la Fédération Turque d’Athlétisme. « Après Pape Massata Diack, voici Khalil Diack. Son nom n’apparaît pas dans le volet russe de l’enquête menée par la commission indépendante de l’agence mondiale antidopage. En revanche, il entre en scène sur un autre théâtre: Khalil endosse un rôle majeur dans le chantage exercé sur l’athlète turque Asli Alptekin en 2011 et 2012 », révèle L’Equipe.
Tout aurait commencé en 2012 lorsque la fédération turque d’athlétisme reçoit un courrier indiquant que sur 9 échantillons sanguins d’Asli Alp Tekin, plusieurs laissent penser au dopage. C’est là que, informe également xalimasn.com, Pape Massata Diack entre en scène. La fédération turque d’athlétisme annonce au sportif que le fils de Lamine Diack souhaite les rencontrer au nom de l’Iaaf. Alp Tekin confie aux enquêteurs qu’il était enthousiaste que quelqu’un de l’Iaaf veuille les aider à résoudre le problème.
La première contre s’est tenue à Monaco, la deuxième à Istanbul. Papa Massata Diack leur aurait proposé de résoudre le problème contre le versement de 500 000 euros. Le conseiller en marketing de l’Iaaf aurait également expliqué aux turcs être en contact avec 10 personnes bien placées au sein de l’Iaaf et que 50 athlètes du monde bénéficient du système. L’affaire suit son cours jusqu’à l’acquittement de l’athlète en décembre 2013.
Khalil Diack entre alors en scène, recommandé par un ancien président de la fédération turque d’athlétisme qui traite Massata Diack de tous les noms d’oiseau. Khalil se serait 6 fois rendus à Istanbul. Il évoque son père Lamine. Aucune somme n’est avancée, mais il précise qu’il faudra payer. Khalil aurait demandé un I Pad pour son père et une écharpe pour sa mère. Les turcs tergiversent mais ne cèdent pas. Le 17 aout, la fédération turque condamne Alp Tekin. Les fils Diack eux, Massata et Khalil, sont dans le viseur du juge Renaud Van Ruymbeke.