Kalidou Kassé : L’histoire jamais racontée avec Senghor et Ndiouga Kébé

Hier vendredi, au Musée des Civilisations Noires, ont démarré les activités célébrant les 40 ans de carrière de l’artiste plasticien Kalidou Kassé. L’événement se déroulera du 27 novembre au 28 décembre prochain avec comme point d’orgue l’exposition de 50 œuvres sorties du génie créateur de l’artiste. Intitulé «Guiss guiss bou bess», l’exposition donne «la nouvelle vision que l’artiste-plasticien veut qu’elle soit : globale, individuelle et collective pour refaire le monde, redire le monde». Une occasion pour le génie peintre de regarder dans le rétroviseur et revenir sur son parcours.

La visite de Senghor

En regardant dans le rétroviseur, Kalidou Kassé se remémore encore la visite que le Président-poète, Léopold Sédar Senghor, avait rendue à la Manufacture des arts décoratifs de Thiès (Msad) où il a eu à faire sa formation d’artiste quelques années plus tard. Faisant remonter la machine du temps, Kalidou Kassé se souvient avoir escorté le Président-poète sur les lieux. «J’étais jeune. J’avais 7 ans et je faisais partie des élèves qui avaient formé une haie pour accueillir le Président Senghor. J’étais près du caïlcédrat. Je suis retourné là-bas la semaine dernière et j’ai retrou­vé le même caïlcédrat», indique Kalidou Kassé. «Cela m’a projeté 40 ans en arrière», a soutenu l’artiste-plasticien avec une voix étreinte par l’émotion.

Le geste inoubliable de Ndiouga Kébé

Continuant à ouvrir les pages de l’album de ses souvenirs, il s’arrête sur celle où est relatée la visite de l’homme d’affaires sénégalais, feu El Hadji Ndiouga Kébé, toujours à la Manufacture des arts décoratifs de Thiès. «El Hadji Ndiouga Kébé avait acheté les tapisseries et toute la collection de la salle d’exposition. Ce ne sont pas des choses qu’on voit tous les jours», raconte avec enthousiaste l’artiste-plasticien.

Création d’une école, une grande fierté

Le « Pinceau du Sahel » se réjouit d’avoir réussi grâce à l’argent gagné à travers l’art et à réinvestir une partie dans la création d’une école de formation en art dénommée Atelier du Sahel. Cette école, qui encadre les jeunes dans l’écriture, s’emploie aussi à former des groupements de femmes dans l’artisanat à l’image de ce qui se fait en Tunisie et au Maroc. Mais cette école est utilisée comme un instrument pour aider les jeunes en décrochage scolaire à réussir leur réinsertion socioprofessionnelle.

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