Justice pour les victimes de la répression (mars 2021 – juin 2024) : L’APDH dénonce les propos du Ministre Abdou Rahmane Diouf…

L’Association pour la Protection des Droits Humains (APDH) a publié un communiqué de presse dénonçant les récentes allégations du Ministre Abdou Rahmane Diouf, qui, selon l’organisation, tendraient à promouvoir l’impunité et à faire oublier les victimes de la répression sanglante survenue entre mars 2021 et juin 2024.

L’APDH déplore énergiquement les déclarations du ministre, qui semble privilégier le pardon et la réconciliation nationale en dehors de toute démarche de justice. « Il ne peut y avoir de réconciliation sans justice pour les victimes », rappelle l’organisation, soulignant que la justice est un élément essentiel pour rétablir la paix et la cohésion sociale après des périodes de violations manifestes des droits humains.

Selon l’APDH, « les victimes ont le droit d’obtenir justice et de voir les responsables de leurs souffrances répondre de leurs actes ». L’organisation insiste sur le fait que la paix et la réconciliation ne peuvent être véritablement atteintes tant que la justice n’a pas été rendue. Elle décrit l’atmosphère actuelle du Sénégal comme « empreinte de douleur et de tristesse, marquée par le sang et les larmes des victimes », avec des cicatrices indélébiles laissées sur les familles endeuillées.

L’association appelle ainsi le Président de la République, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye, à assumer son rôle régalien et à œuvrer pour que justice soit rendue aux victimes. Elle souligne également que les propos du Ministre Diouf s’effacent devant la décision du Conseil Constitutionnel. En effet, dans sa Décision N°1C/2025 du 23 avril 2025, la haute juridiction a déclaré que :

« Ces actes criminels, d’assassinats, de tortures, de dégradations cruelles et inhumaines, constituent des crimes imprescriptibles au regard des engagements internationaux. »

Dr. Mbaye Cissé, chercheur spécialiste en études de droit comparé et président de l’APDH, affirme que « dans ce contexte, les propos du Ministre Diouf sont d’autant plus regrettables, car ils vont à l’encontre des orientations de la plus haute juridiction du pays et du droit international ».

L’APDH réaffirme ainsi son engagement à défendre les droits des victimes et à veiller à ce que justice soit rendue, estimant que seule cette justice permettra de construire une véritable paix et réconciliation au Sénégal.

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4 commentaires

  1. Tous mes accompagnements à ces victimes de la répression aveugle du régime de macky sall.

    Il faut que la justice soit rendue à ces nombreux blessés, morts , prisonniers.

    Le ministre diouf doit rendre son tablier


  2. Tous mes respects à L’Association pour la Protection des Droits Humains (APDH) .

    Abdourahmane DIOUF n’a aucun respect pour les victimes.

    Il doit avoir le courage et la dignité de quitter le gouvernement avant que la guillotine ne lui tranche la tête.


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