Journée internationale des Migrants – L’UFES demande à l’Etat d’être associée aux activités

La journée internationale de la Migration ce lundi a été l’occasion, en quête de consensus autour de la gouvernance inclusive en faveur du retour et de la réintégration des Migrants et de l’employabilité des jeunes et des femmes,  pour l’Union des Femmes d’Emigrés Sénégalais (UFES) de se fixer des objectifs listés par leur président Madame Mariama Diouf Mbaye. 

Notre objectif est de « regrouper nos membres et améliorer leur cadre de solidarité, instaurer un cadre commun de concertation, de réflexion et d’action pour une meilleure exploitation de leurs moyens, participer à la réinsertion économique et sociale des conjoints, organiser des colonies de vacances et des manifestations éducatives culturelles et sportives. Enfin compter participer à la quête de réponses plus efficaces et culturellement adaptées fondées sur une démarche participative », dit-elle dans son discours.

Selon la présidente de l’UFES, « les femmes et les enfants ont tendance à être les plus vulnérables devant certaines situations de migration dues à une mauvaise intégration de leurs parents émigrés et supportent le plus, le fardeau de la pauvreté qui en découle. Cela entraîne des situations et des comportements délictuels chez ces derniers. Certaines femmes  versent dans la prostitution clandestine et bon nombres d’enfants avec le décrochage scolaire, basculent dans l’usage de la drogue et le vagabondage », argumente t-elle, avant d’ajouter:

« L’UFES s’est résolue à s’engager dans la voie de l’encadrement des familles laissées dans le désarroi. La crise économique mondiale incite les migrants à prendre des risques plus élevés, qui les exposent à des atteintes à leurs droits fondamentaux, à la xénophobie et à l’exploitation,voir l’esclavage dont on fait cas dans l’actualité en Libye ».

L’UFES depuis sa création en 2010, joue sa partition et s’est assignée d’autres missions entre autres, « la dénonciation des violations des droits humains des migrants durant leur parcours, le recueil de témoignages en vue de sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale sur les méfaits des retours forcés, la mobilisation sociale, le plaidoyer auprès des ambassades et consulats, la participation à des foras, débats, rencontres, colloques, mais aussi à des discussions sur la thématique migratoire. A ceux-ci, s’ajoutent les conditions des femmes laissées à elles-mêmes des années durant sans ressources pour faire vivre leur famille », se désole Madame Diouf Mbaye.

Solutions 

« Il nous faut des canevas  pour permettre aux femmes d’émigrés de s’activer à travers des petites et moyennes entreprises, des activités génératrices de revenus, renforcement des capacités de résilience de ses familles. Cette gouvernance serait plus inclusive, si la famille du migrant y trouve une place centrale, car les mobiles de son départ, étant la subsistance et le bien-être de celle-ci », solutionne t-elle.

Par ailleurs elle réconforte le Gouvernement sénégalais pour les nombreux efforts, qu’il déploie pour l’intégration des sénégalais de l’extérieur dans les pays hôtes et les initiatives prises pour assurer la réussite de leur retour dans le domaine de l’habitat et la place qui leur est accordée dans les politiques publiques menées par le Président de la République. « Un appui institutionnel pour un bon fonctionnement de l’Union, à être associées aux processus de décisions et réclamons des projets économiques pour les femmes d’émigrés, serait le bienvenu », conclut-elle.

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