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“Je ne les reconnais plus” : Une ancienne championne, inquiète pour les Lionnes

Présente à Abidjan pour suivre l’AfroBasket féminin 2025, Henriette Dior Diouf n’a rien perdu de sa passion pour le basketball. Membre de l’équipe nationale sénégalaise sacrée championne d’Afrique en 1974, le tout premier titre continental du pays, elle est aussi docteure en psychologie du sport, ancienne arbitre internationale et instructrice à la FIBA.

Alors que les Lionnes s’apprêtent à disputer un match de barrage pour accéder en quart de final, contre le Rwanda ce mercredi à 18h, Mme Diouf livre une analyse franche de la situation actuelle de l’équipe nationale.

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“Je vois des joueuses que je connais depuis qu’elles sont toutes petites, mais je ne les reconnais pas sur le terrain,” regrette-t-elle. “Je ne veux pas citer de noms, mais certaines avaient cette envie, cette rage de vaincre qu’on ne retrouve plus aujourd’hui.”

Une équipe en perte d’âme
Selon elle, ce n’est pas une question de niveau technique. C’est ailleurs que le bât blesse : dans l’attitude et l’état d’esprit collectif.

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“J’ai l’impression qu’il manque quelque chose dans cette équipe : une vraie connexion, une envie de gagner ensemble,” poursuit-elle. “Une équipe, c’est une bande de copines. Il faut pouvoir se parler franchement, se remettre en question. Et ça, ça ne doit pas forcément se faire en présence de l’entraîneur.”

L’ancienne Lionne insiste sur l’importance de la cohésion et du mental dans les grandes compétitions internationales. Pour elle, la défaite subie plus tôt dans le tournoi peut être un électrochoc salvateur.

“Un championnat, ce n’est pas fini tant que ce n’est pas fini. Cette défaite peut servir de déclic. Les filles doivent se regarder dans les yeux, se parler, comprendre ce qui n’a pas marché.”

“Le mental fera la différence”
Pour Henriette Dior Diouf, l’enjeu est désormais psychologique. Il faut retrouver la détermination, cette fameuse “gnak” qui a longtemps fait la réputation des Lionnes sur le continent.

“Ce sont elles qui peuvent faire la différence. Personne ne gagnera à leur place,” rappelle-t-elle. “Dans ce genre de tournoi, c’est l’équipe qui a le mental le plus fort qui va au bout. Il faut être focus, vouloir chaque ballon, y croire jusqu’au coup de sifflet final.”

Et malgré ses critiques, elle reste confiante :

“Je crois en cette équipe. Je suis persuadée qu’elle peut aller chercher ce titre. Mais il faut qu’elles en soient convaincues elles aussi.”

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3 commentaires

  1. Anonyme

    J’ai vu une équipe méconnaissable, elles ne veulent pas se battre. Elles balancent les balles en face du panier comme des novices. Je préfère ne pas regarder le match de ce soir.


  2. Ibrahima Ndiaye

    Les jeunes d’aujourd’hui s’ils ont de l’argent la motivation ne passe plus avant tu pensais à tes amis d’enfance et tes parents au pays avant être reconnu comme Internationale suffisait amplement dommage ont verra bien avant la fin du tournoi


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