Israël : L’ONU Dénonce des Violations Graves contre les Enfants en Conflits
Un rapport de l’ONU, consulté par Anadolu, place de nouveau les forces armées et de sécurité israéliennes parmi les « parties qui commettent des violations graves à l’encontre des enfants en situations de conflit armé ». Ce document aborde notamment la situation pour l’année 2024.
Selon ce rapport, la violence contre les enfants a atteint des niveaux préoccupants, notant une augmentation de 25 % des violations graves par rapport à 2023. On y relève près de 50 % d’augmentation des incidents ayant causé la mort ou des blessures d’enfants par rapport à l’année précédente.
Les Nations unies ont ainsi vérifié 41 370 violations graves en 2024, dont 36 221 ont eu lieu cette année, tandis que 5 149 avaient été commises auparavant et ont été confirmées cette année. En 2024, le rapport fait état de 4 676 enfants tués, 7 291 blessés, et 7 402 recrutés dans des groupes armés. De plus, 7 906 enfants ont été privés d’accès à l’aide humanitaire, 3 018 ont été détenus, et 4 573 ont été enlevés.
Le rapport met en lumière 8 554 violations graves contre 2 959 enfants en Israël et dans les territoires palestiniens occupés. Parmi ces enfants, 15 étaient israéliens et 2 944 palestiniens. Israël est directement cité pour 7 188 de ces violations, principalement dues à ses forces de sécurité et aux colons. L’armée israélienne est aussi accusée d’avoir emprisonné 951 enfants palestiniens, avec des signalements de mauvais traitements et abus sexuels.
Les Nations unies pointent également des entraves à l’accès humanitaire dans la Bande de Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, avec plusieurs milliers de cas relevés. Outre Israël, des groupes palestiniens comme les Brigades Al-Qassam et Al-Qods sont aussi mentionnés parmi les responsables de violations.
Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU, se dit « consterné par l’intensité des violations » dans cette région. Il s’alarme particulièrement de la situation « catastrophique » dans la Bande de Gaza, qualifiée de « causée par l’homme ». Un haut responsable de l’ONU prévient qu’il pourrait y avoir moins de surveillants l’année prochaine pour documenter ces violations.
Le rapport précise que les violations sont particulièrement concentrées en Israël et dans les territoires palestiniens occupés. D’autres régions connaissent aussi des augmentations significatives, telles que le Liban, le Mozambique, et la République démocratique du Congo. La Russie est aussi mentionnée dans le cadre des violations commises en Ukraine.
Enfin, il est à noter que les enfants de sexe masculin sont souvent recrutés ou se trouvent victimes de blessures graves, tandis que les filles sont plus exposées aux violences sexuelles. Ces informations ont été lues sur le site de nos confrères de Anadolu, traduites de l’anglais par Mourad Belhaj.
