Face aux graves inondations qui frappent de nombreuses localités du pays, j’exprime toute ma compassion et ma solidarité aux populations sinistrées.
Elles traversent des moments de détresse, d’insécurité et de désolation qui appellent une assistance beaucoup plus soutenue de la part des autorités.
Mais il faut le dire avec gravité : la politique actuelle, faite de déni, de rejet et de fuite systématique des responsabilités, ne saurait perdurer.
Certes, la gestion des inondations par les régimes précédents, notamment celui de Macky Sall, a été imparfaite. Mais force est de constater que le régime actuel, loin d’apporter une rupture, s’enferme dans une logique de fuite en avant et propose des solutions incapables d’éradiquer durablement le mal.
En réalité, la gestion actuelle des inondations ne diffère en rien des pratiques antérieures faites d’expédients et de mesures provisoires destinés seulement à calmer temporairement des populations condamnées à revivre chaque année le même drame.
Il est très préoccupant de constater, comme l’année dernière, qu’au lieu de prendre des solutions structurelles et durables, le gouvernement persiste dans un populisme érigé en mode de gestion, marqué par l’absence de prévention et l’improvisation.
Pourtant, les solutions existent. Elles exigent vision, cohérence et courage politique.
Une véritable politique structurelle de prévention et de lutte contre les inondations doit s’articuler autour de quatre priorités :
1. S’attaquer aux causes, notamment une urbanisation incontrôlée qui accentue l’imperméabilisation des sols et les inondations par ruissellement. Cela impose de renforcer la planification territoriale et la gouvernance urbaine, en mettant fin au désordre et au laxisme notés jusqu’à présent.
2. Anticiper les risques liés aux changements climatiques grâce à une meilleure planification.
3. Développer sur le moyen et le long terme des réseaux de drainage efficaces et assurer leur entretien régulier.
4. Faire preuve de courage politique pour déplacer et reloger les populations installées dans les zones non aedificandi et inondables, car aucune solution durable ne peut être envisagée dans ces espaces.
Il va sans dire que tout cela ne saurait être efficace s’il n’y pas d’implication citoyenne et une bonne gouvernance dans la gestion des fonds destinés à la prévention et la lutte contre les inondations.
Tant que l’État n’adoptera pas une politique courageuse, cohérente et planifiée sur le court, le moyen et le long terme, nos concitoyens continueront à subir chaque année le calvaire des inondations.
Ibrahima Hamidou Dème*
Ki mome il se croit intéressant
Vérité absolue juge Déme! Le porozet n’existe pas, c’était des mensonges. Le peuple sénégalais s’est fait avoir en portant au pouvoir des menteurs et manipulateurs qui leur ont vendu du vent et maintenant tout le monde regrette 😀😀