L’armée congolaise a récemment rapporté un incident survenu sur la frontière avec le Rwanda, qualifiant l’entrée de ses soldats sur le territoire rwandais de ‘mégarde’. Ce malheureux détour a coûté la vie à un soldat congolais et mené à la capture de deux autres par les forces rwandaises. Un évènement qui survient dans un climat de relations tendues entre les deux pays, lié à des accusations de soutien aux rebelles du M23.
Un communiqué des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) explicite l’incident, tandis que l’armée rwandaise rétorque en imputant à ces soldats une ‘provocation’, évoquant l’ouverture du feu sur ses patrouilleurs. Face à cette allégation, les FARDC maintiennent le discours de l’accident, soulignant la fréquente confusion territoriale dans cette zone. La RDC et le Rwanda partagent une frontière complexe, souvent source d’erreurs de navigation pour les militaires.
La gravité de l’incident est également soulignée par la découverte d’un fusil AK-47 et d’autres objets militaires sur les congolais, comprenant des sachets de cannabis. Cet évènement marque une escalade dans la précarité des relations bilatérales, déjà ébranlées par des allégations de soutien de Kigali au M23, confirmées par des rapports des Nations Unies. Le général congolais Sylvain Ekenge mentionne le Mécanisme Conjoint de Vérification utilisé habituellement pour gérer de telles situations.
