Incendie Fortesa : « Le Sénégal n’a ni les moyens encore moins la formation… », Amadou Canar Diop

Le Sénégal n’a ni les moyens encore moins la formation pour ces agents de sapeurs pompiers pour intervenir efficacement contre les incendie de puits de gaz, a déclaré samedi, Amadou Canar Diop. L’expert en réduction des risques et gestion de catastrophes pense que l’entreprise (Fortesa) doit disposer d’un plan d’urgence partagé avec les sapeurs pompiers. Ce qu’il n’a jamais vu depuis qu’elle opère en 2004 à Gadiaga.

Pour la première fois, les soldats du feu font face à une intervention de ce genre au Sénégal. Une chose assez compliquée.  « Les cadres des sapeurs pompiers n’ont pas l’expérience de ce genre d’incendie. Ils n’ont pas aussi la formation adéquate pour ce genre d’intervention. Pour ce genre d’intervention, les moyens aussi vont faire défaut« , a déclaré sur Rfm Amadou Canar Diop.

Entreprise…

Selon l’expert en réduction des risques et gestion de catastrophes, c’est le chef d’entreprise qui doit faire une étude de ces dangers, faire un plan d’opération interne et déterminé ses moyens pour gérer ces risques. Embouchant la même trompette, il précise que « ce document, il (Ndlr :chef d’entreprise ) le partage avec les sapeurs pompiers qui, en fonction des moyens de l’entreprise, trouve, peut-être les moyens additionnels pour revenir gérer ce problème en cas d’urgence« .

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Fortesa

Seulement, a-t-il regretté, l’entreprise qui existe depuis 2004 et il n’a « jamais vu passer ce document« . « Donc, ils n’ont pas fait d’étude de danger, ils n’ont pas un plan d’intervention d’urgence, les sapeurs pompiers n’étaient pas au courant de ce qui se passe. Alors, si brusquement il y a un puits qui prend feu, ils vont juste être des spectateurs parce qu’ils n’auront pas les moyens adéquats et ils n’ont pas aussi la technicité et l’entrainement pour ce genre de feu d’un puits de gaz« , a notamment détaillé M. Diop.

Mesures

Et d’inviter toutes les entreprises qui sont dans le secteur et les autres entreprises à produits chimiques, pétrolières et consorts qu’elles fassent des études de dangers, des plans d’opération interne, qu’elles le partage avec les sapeurs pompiers et qu’elles fassent des tests réguliers pour pouvoir gérer ces cas de crises.