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Hôpital de Mbour, Sénégal : « Nous ne pouvons plus tolérer que le personnel travaille dans la peur », l’alerte du Dr Koumouss Mama

Le docteur Koumouss Mama, médecin-chef de l’hôpital Thierno Mamadou Mansour Barro de Grand-Mbour, a lancé une alerte face à la recrudescence des actes de violence visant le personnel soignant. Selon des informations rapportées par Sud Quotidien, l’établissement fait face depuis plusieurs mois à une multiplication d’agressions de la part de certains accompagnants de patients, instaurant un climat de peur.

Selon nos informations, les incidents incluent des insultes, des menaces, des intimidations et des agressions physiques. Ces comportements perturbent le fonctionnement des services et compromettent la sécurité des agents de santé. « Nous ne pouvons plus tolérer que celles et ceux qui sauvent des vies travaillent dans la peur », a déclaré le docteur Mama, soulignant que ces actes, autrefois isolés, sont devenus plus fréquents et plus graves.

Le médecin-chef a détaillé les conséquences de cette situation, citant l’atteinte au bien-être physique et psychologique du personnel, des retards dans la prise en charge des malades et une dégradation du lien de confiance avec les usagers. Il a également mis en garde contre le risque de détérioration du matériel et des infrastructures hospitalières. Des accompagnants enfreignent régulièrement les règles, notamment en ne respectant pas les heures de visite ou en introduisant des enfants dans des zones de soins.

Face à ce qu’il qualifie de situation « inacceptable », le docteur Koumouss Mama a appelé à une réponse ferme et coordonnée des autorités. Il préconise un renforcement immédiat de la sécurité au sein de l’établissement, avec une augmentation des effectifs et des rondes des agents, notamment dans les zones sensibles comme les urgences. L’installation d’un système de vidéosurveillance moderne et la mise en place d’un protocole d’intervention clair pour signaler toute agression sont également jugées indispensables. Le recours aux forces de l’ordre devrait être formalisé pour les cas les plus graves.

Sur le plan de la prévention, le médecin-chef recommande une campagne de communication visible rappelant que la violence est passible de sanctions pénales. Il suggère aussi de former le personnel aux techniques de désescalade verbale. Enfin, il insiste sur l’application systématique de sanctions, demandant le dépôt immédiat de plaintes pour tout acte de violence et un soutien juridique et psychologique complet pour les victimes. Pour lui, « la sécurité des soignants n’est pas négociable », car elle conditionne la qualité des soins dispensés à la population.

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