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Haïti : Nomination d'Alix Didier Fils-Aimé comme Premier Ministre au milieu des troubles

Le conseil présidentiel de transition d’Haïti a annoncé la nomination d’Alix Didier Fils-Aimé au poste de Premier ministre. Cette décision intervient après le limogeage de Garry Conille, précédemment en fonction. Alix Didier Fils-Aimé est un homme d’affaires et ancien candidat au Sénat.

Garry Conille, qui avait pris ses fonctions en mai dernier, a auparavant servi en tant que fonctionnaire des Nations unies. Son administration avait pour mission de préparer l’élection présidentielle de l’année suivante et de restaurer la stabilité politique. Cependant, il a été écarté de son poste à la suite d’un conflit politique avec le conseil qui cherchait à contrôler le gouvernement. Garry Conille a fermement qualifié sa destitution de « mesure inconstitutionnelle ».

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Le conseil présidentiel, qui a vu le jour en avril et compte neuf membres, a été mis en place suite à la démission d’Ariel Henry. Celui-ci avait quitté ses fonctions à cause d’une crise sécuritaire persistante, exacerbée par la prise de contrôle de larges portions de Port-au-Prince par des gangs. Cette situation a entraîné le déplacement de centaines de milliers de résidents.

L’assassinat de Jovenel Moise en juillet 2021 a laissé Haïti sans président, et aucune élection n’a eu lieu depuis. À cette crise politique s’ajoute la fermeture de l’aéroport international lundi dernier, après que des gangs ont ouvert le feu sur un vol de Spirit Airlines à son atterrissage à Port-au-Prince. Suite à cet incident, l’avion a été dirigé vers la République dominicaine, avec une première information indiquant qu’un membre d’équipage a été légèrement blessé.

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Dans ce climat de tensions, Jimmy Cherizier, surnommé « Barbecue » et chef de la coalition de gangs Viv Ansanm, a promis que « la bataille va recommencer » dans une vidéo récemment diffusée sur les réseaux sociaux. Malgré la présence d’une mission de soutien à la sécurité sous commandement kenyan et l’aval des Nations unies, Haïti continue de faire face à une montée des meurtres, des enlèvements, ainsi qu’à l’insécurité alimentaire et territoriale. L’ONU rapporte environ 4 900 décès entre janvier et septembre de cette année, ainsi que le déplacement interne d’environ 700 000 personnes.

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