Le personnel de l’hôpital régional de Sédhiou, regroupé au sein du SUTSAS et SYNTRAS, a commencé ce mardi 3 décembre un mouvement de grève de trois jours. Cette action débute par un sit-in, suivi de deux jours de grève totale, pour exiger la résolution de plusieurs revendications.
Les revendications portent notamment sur l’harmonisation des indemnités, le recrutement sous contrat de travail, et l’affectation d’agents qualifiés. Selon Saliou Bâ, secrétaire général régional du SUTSAS, « rien n’a bougé depuis plus d’un mois », malgré les promesses faites aux agents transférés à l’hôpital Amadou Tidiane Ba de Sédhiou.
Des dysfonctionnements ont été relevés dans divers services de l’hôpital de niveau 2 de Sédhiou, comme l’arrêt du service d’orthopédie et l’absence de cardiologie. Saliou Ba souligne également qu’il y a une disparité dans le versement des indemnités, « avec des montants insuffisants » pour le personnel paramédical.
Un autre point de friction est l’insuffisance de personnel qualifié. Des services entiers sont à l’arrêt, un problème accentué par l’absence de solution durable de la part des autorités. De plus, les conditions de travail sont aggravées par l’absence de renouvellement des blouses depuis trois ans.
La question de la restauration au sein de l’hôpital est également soulevée, exposant le personnel et les patients à des risques sanitaires. Le manque d’un service traiteur constitue une source potentielle de contamination.
En guise d’avertissement, la grève a commencé avec le respect des urgences, mais le mouvement pourrait s’intensifier si aucun geste concret n’est fait en direction des revendications.