Grand Tortue Ahmeyim: un marché de 600 milliards échappe au Sénégal

Le secteur du gaz naturel sénégalais subit une nouvelle épreuve avec la récente attribution par BP, opérateur dominant du projet Great Tortue Ahmeyim (GTA), d’un contrat conséquent à la société britannico-émirati Petrofac. Ce marché, évalué à environ 600 milliards de francs CFA, vient bousculer les aspirations au développement du contenu local et pose la question de l’inclusion des entreprises nationales dans les grands projets d’exploitation des ressources naturelles.

Selon Moustapha Diakhaté, expert du domaine, l’attribution de ce contrat à Petrofac constitue un revers de taille pour les compagnies sénégalaises et un potentiel affaiblissement de l’expertise locale. L’accord couvre un éventail considérable de prestations allant de la gestion opérationnelle au recrutement de personnel qualifié, en passant par la maintenance des équipements sur les sites terre et mer partagés par le Sénégal et la Mauritanie.

En dépit de l’objectif national de parvenir à un contenu local à hauteur de 50 % d’ici 2030, à travers des mesures telles que le fonds d’appui au développement du contenu local (Fadcl), cette décision révèle les défis persistants que le pays doit surmonter afin de concrétiser pleinement sa stratégie pour une industrie pétrolière et gazière inclusive et profitable à l’économie sénégalaise.

5 COMMENTAIRES
  • Lamine Diop

    Il faut poser la question à Macky !

  • Bob

    Je j’espère bien que. l Etat du Sénégal aimerait bien que tous les services annexes à l exploitation des gisements découverts dans notre pays soient attribués aux entreprises Sénégalaises; mais est ce que nous disposons d’entreprises pourvues de l expertise et l’expérience nécessaires pour un service le service de qualité.exigée avec tous les risques liés a ces services.
    Je pense donc que nos Chefs d entreprises privées doivent créer des consortiums d’ entrepries pour disposer d un bon matelas financier pour compétitir en vue de décrocher ces marchés et mieux,chercher dans le monde les entreprises dotées d expertise et d expérience pour créer des joint-ventures avec pour capter ces marchés offerts par l exploitation de nos ressources naturelles.
    Il faut que la BNDE soutienne et assiste ces consortiums d entreprises pour capter ces marchés

  • Xadim

    Si l’expertise senegalaise n’est pas a la hauteur comme d,habitude, des etrangers mieux qualifies seront selections. Nous devons developper nos resources humaines dans ce domaines comme nous l’avons fait dans d’autres secteurs unutiles et vaines commes la press.

  • Malick sene

    Parler de ressources humaines de qualité c’est vraiment chercher un échappatoire. Une fois ces marchés attribués à des entreprises étrangères, celles-ci utilisent bien de la main d’œuvre locale, donc on ne peut pas dire que ce personnel n’est pas qualifié

    • Saidou Sy

      En réalité,la défaillance se trouve dans un secteur privé très faible et non ambitieux.des sénégalais travaillent dans le pétrole depuis plus de 40 ans et fo t le bonheur de beaucoup de compagnies et de pays dans le monde.Si l’état ne structure pas ,ni n’accompagne ce secteur privé,nous perdrons d’autres marchés sur le papier et en seront les tâcherons en tant qu’executants.

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