Gaza : « Un lieu où l’enfance ne peut pas survivre », alerte l'UNICEF

La ville de Gaza, refuge pour les familles du nord de la bande de Gaza, est décrite comme un lieu « où l’enfance ne peut pas survivre » par Tess Ingram, responsable de la communication de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, lors d’une conférence de presse virtuelle jeudi. « C’est une ville de peur, de fuite et de funérailles », a-t-elle déclaré, soulignant l’escalade de la crise humanitaire.

Des familles sont contraintes à des déplacements répétés, des enfants sont séparés de leurs parents, et la faim menace, selon le témoignage de Tess Ingram. Elle a décrit des mères endeuillées et d’autres terrifiées pour leurs enfants, ainsi que des enfants blessés par des éclats d’obus soignés à l’hôpital. L’effondrement des infrastructures vitales met en péril la survie des enfants, avec seulement 44 des 92 centres de traitement nutritionnel de l’UNICEF encore opérationnels.

L’UNICEF a fourni des aliments thérapeutiques à plus de 3 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë ces deux dernières semaines, mais les besoins restent importants. Tess Ingram a insisté sur le fait que la souffrance des enfants à Gaza est la conséquence directe de décisions politiques. Elle a réitéré l’appel de l’UNICEF à Israël pour le respect du droit international humanitaire et a exhorté la communauté internationale à agir. « Si ce n’est pas maintenant, ça sera quand ? » a-t-elle lancé, alertant sur le coût de l’inaction qui se mesurera en vies d’enfants.

Une flottille humanitaire, la Global Sumud Flotilla, tente d’acheminer de l’aide à Gaza, malgré les menaces israéliennes. La situation humanitaire et sanitaire dans la bande de Gaza est aggravée par le blocus israélien. L’UNICEF estime que son plan de réponse humanitaire pour Gaza, qui nécessite 716 millions de dollars en 2025, n’est financé qu’à 39 %, et seulement à 17 % pour la nutrition. « Voilà à quoi ressemble la famine dans une zone de guerre », a déclaré Tess Ingram, décrivant la situation à Gaza. Selon Anadolu, l’agence de presse turque, l’UNICEF appelle à une intervention internationale urgente pour mettre fin à la crise.