Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a exprimé sa consternation face aux informations faisant état de nouveaux décès de civils à Gaza, notamment parmi ceux cherchant à accéder à l’aide humanitaire. Il a appelé à des enquêtes transparentes sur chaque incident et à ce que les responsables rendent des comptes.
Appel à un cessez-le-feu et à la protection des civils
Lors de la séance des questions au Premier ministre mercredi, Keir Starmer a insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu, la libération des otages, la protection des civils et l’acheminement rapide d’une aide importante à Gaza. Il a souligné l’obligation d’Israël de mettre en place des mesures de protection des civils conformément au droit international.
Ces déclarations interviennent dans un contexte de pression croissante sur le gouvernement britannique pour qu’il prenne une position plus ferme envers les actions d’Israël à Gaza. Le chef de file des libéraux démocrates, Ed Davey, a même appelé à des sanctions contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.
Projet secret de réinstallation de ressortissants afghans
Keir Starmer a également critiqué d’anciens ministres conservateurs au sujet d’un projet secret de réinstallation de ressortissants afghans, révélé après la levée d’une « super-injonction ». Il a déploré les défaillances du gouvernement précédent dans la gestion de ce dossier, citant une fuite de données importante, la « super-injonction » et un itinéraire secret ayant coûté des centaines de millions de livres sterling. Le conflit à Gaza a déjà causé d’importantes pertes humaines ces dernières semaines, comme l’a rapporté notre rédaction.
Il a appelé à un examen minutieux de la situation et espère que les responsables de l’époque coopéreront à l’enquête. L’affaire a été révélée après qu’un juge de la Haute Cour a statué que la « super-injonction » empêchait toute discussion sur d’importantes dépenses gouvernementales. Les pertes humaines continuent malheureusement de s’alourdir dans la région.
L’ARR (Afghanistan Response Route) a été créé suite à la divulgation de données personnelles de 18 700 Afghans ayant demandé l’asile au Royaume-Uni, fuite révélée au début de 2022 et rendue publique en août 2023. Le ministère de la défense avait alors demandé une injonction pour empêcher toute autre divulgation.