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Gaindésat-1B : Le Sénégal accélère sa conquête spatiale avec un 2e satellite

Après Gaindésat-1A, le Sénégal prépare le lancement de son deuxième satellite : Gaindésat-1B
Les précisions du Pr Gayane Faye, coordonnateur du programme SENSAT SENEGAL

Un pas de plus vers la souveraineté technologique. Après la mise en orbite réussie de Gaindésat-1A en avril 2024, le Sénégal confirme son ambition de s’inscrire durablement dans la course spatiale avec le développement de Gaindésat-1B, son deuxième satellite.

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Cette initiative est pilotée par le programme SENSAT SENEGAL, fer de lance de la stratégie nationale pour l’observation spatiale et la valorisation des données satellitaires. Le Pr Gayane Faye, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et coordonnateur dudit programme, a livré plusieurs précisions sur cette nouvelle étape.

« Gaindésat-1B est conçu pour être plus performant et plus spécialisé dans les applications d’observation de la Terre. Il s’inscrit dans une logique de continuité scientifique, mais aussi d’autonomisation technologique », explique le Pr Faye.

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Un satellite au service du développement durable
Alors que Gaindésat-1A avait surtout une vocation démonstrative et formatrice, Gaindésat-1B vise à renforcer l’utilisation concrète des données spatiales dans les politiques publiques. Il intégrera notamment des capteurs optiques de nouvelle génération pour permettre une meilleure résolution des images, utiles dans plusieurs domaines :

L’agriculture de précision : suivi des cultures, détection précoce des stress hydriques ou des ravageurs ;

La surveillance environnementale : cartographie de la déforestation, suivi des zones humides, érosion côtière ;

La gestion urbaine et foncière : détection de l’étalement urbain, planification territoriale, gestion des risques ;

La réponse aux catastrophes : anticipation des inondations, suivi des sécheresses, aide à la gestion post-crise.

Un projet à forte valeur scientifique et pédagogique
Gaindésat-1B est également un projet structurant pour l’écosystème académique sénégalais. Plus d’une vingtaine d’ingénieurs, doctorants et étudiants en master en géomatique, génie électrique, télécommunications et sciences spatiales participent à sa conception. Le projet bénéficie de partenariats internationaux, notamment avec des agences spatiales, des universités africaines et asiatiques, ainsi que des industriels du secteur.

« Notre objectif est d’aller vers une fabrication locale progressive des charges utiles et des composantes de satellites. Gaindésat-1B est une étape vers cette souveraineté technologique », ajoute le Pr Faye.

Une vision stratégique au niveau de l’État
L’État du Sénégal, à travers le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, soutient fortement le programme spatial national. Le développement de Gaindésat-1B s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de la recherche et de l’innovation (SNRI).

Prévu pour être lancé d’ici fin 2026, Gaindésat-1B incarne une nouvelle phase de la conquête spatiale sénégalaise, résolument tournée vers la maîtrise des outils d’aide à la décision, dans un monde où la donnée spatiale devient un levier stratégique.

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