Grenoble est au centre des préoccupations après une attaque à la grenade survenue dans l’un de ses bars. Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a exprimé ses préoccupations lors de sa visite dans la ville, deux jours après l’incident. Selon le quotidien régional Le Dauphiné libéré, Retailleau a qualifié l’opération criminelle d’« inédite », soulignant qu’elle mettait en œuvre des « techniques de guerre ».
Mercredi soir, le 12 février, un homme armé d’un fusil d’assaut a jeté une grenade dans un bar associatif du quartier Village olympique. L’explosion a blessé au moins quinze personnes. Le suspect est toujours en fuite, et les enquêteurs pensent qu’il pourrait s’agir d’un différend lié au trafic de cigarettes. L’enquête lancée est pour « tentatives de meurtres en bande organisée ».
Bruno Retailleau a rassuré sur l’état des victimes, dont le pronostic vital n’est plus engagé. « L’État sera au rendez-vous, » a-t-il affirmé, rappelant que la sécurité publique transcende les clivages politiques. Le ministre a également signalé l’urgence de la situation à Grenoble, où en 2024, 48 fusillades et six décès ont été recensés. Plus de 450 policiers et gendarmes ont été blessés dans la région iséroise cette année.
D’où l’annonce imminente d’une nouvelle doctrine de lutte contre le narcotrafic. Retailleau a insisté sur le fait que les délinquants impliqués sont de plus en plus jeunes, avec un tiers d’entre eux âgés de moins de 15 ans. « Il faut dénoncer ce genre d’acte, » a-t-il insisté, ajoutant que les individus responsables seraient retrouvés et punis, grâce à l’implication de 20 enquêteurs dédiés. »
Le média Le Dauphiné libéré a rapporté que cette attaque, utilisant des grenades conçues pour infliger un maximum de blessures sans tuer, s’insère dans un contexte local de trafic et de criminalité organisée. Le ministre a remercié les forces de l’ordre pour leur mobilisation intensive.
Ce contenu a été adapté d’un reportage publié sur le site de notre confrère Anadolu.
