France : Bruno Retailleau critique l’Algérie pour le refus d’accueillir un influenceur expulsé

France : Bruno Retailleau critique l’Algérie pour le refus d’accueillir un influenceur expulsé

Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a exprimé son mécontentement face à la décision de l’Algérie de refuser l’entrée d’un influenceur expulsé de France. Lors d’une démarche à Nantes, Retailleau a dénoncé ce refus comme une tentative de « humilier la France » et a qualifié la situation de « seuil extrêmement inquiétant » d’après nos confrères de l’agence Anadolu.

Selon des déclarations du ministère de l’Intérieur, l’influenceur, surnommé « Doualemn », a été renvoyé à Paris après que sa demande d’entrée en Algérie a été rejetée. Cet homme de 59 ans, accusé d' »appel à la torture » via une vidéo TikTok, avait initialement été expulsé de France jeudi.

Bruno Retailleau a cité la Convention de Chicago, un traité qui oblige les États à accepter leurs ressortissants, pour critiquer la position de l’Algérie. Il a fait valoir que « les autorités algériennes n’ont fourni aucune preuve justifiant ce refus ».

Cette affaire s’inscrit dans un climat déjà tendu de relations diplomatiques entre la France et l’Algérie. Retailleau a également évoqué la détention en Algérie de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, laissant entendre que « des options variées » pourraient être envisagées en réponse.

Le cas de « Doualemn » s’ajoute à une série de mesures prises contre d’autres influenceurs algériens accusés de propos violents ou haineux, comme Sofia Benlemmane, arrêtée à Lyon pour « menaces de mort et provocation publique à la haine ». Des figures comme « Zazou Youssef » et « Imad Tintin » font face à des accusations d’apologie du terrorisme.

Les tensions actuelles reflètent une montée des tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie. L’Assemblée populaire nationale algérienne (APN) a récemment condamné des propos du Président français Emmanuel Macron comme « ingérence » dans les affaires algériennes, en réponse à ses commentaires sur Boualem Sansal.

Macron avait déclaré que « l’Algérie se déshonore » en maintenant l’écrivain en détention, considérant cette situation comme une violation de la dignité algérienne. Ces propos ont provoqué une vive réaction du bureau de l’APN, qui les qualifie de flagrante ingérence et de violation de souveraineté.

Noircie par le souvenir de la colonisation française, la relation entre les deux nations a subi de nouvelles pressions après que l’Algérie a rappelé son ambassadeur à Paris. Le contexte des tensions diplomatiques inclut des divergences sur la question du Sahara Occidental, sujet sur lequel les visions françaises et algériennes s’opposent.

Pour l’instant, les autorités algériennes n’ont pas réagi aux propos du ministre français, selon les informations rapportées par Anadolu.

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