France : Réforme majeure du mode de désignation des maires à Paris, Lyon et Marseille

France : Réforme majeure du mode de désignation des maires à Paris, Lyon et Marseille

En France, le système d’élection des maires de Paris, Lyon et Marseille pourrait connaître un bouleversement significatif. Une proposition de loi initiée par le député Sylvain Maillard est actuellement en débat à l’Assemblée nationale. Ce texte vise à réformer le scrutin municipal dans ces grandes métropoles, accusant l’actuel mode de scrutin de favoriser des intérêts particuliers.

Selon Sylvain Maillard, rapporté par nos confrères de Anadolu, le système actuel limite une représentation équitable : « Un Parisien égale une voix, un Lyonnais égale une voix et un Marseillais égale une voix, » affirme-t-il dans l’exposé des motifs. Actuellement, les maires sont élus par arrondissement ou secteur, ce qui permet d’élire des dirigeants qui ne représentent pas nécessairement la majorité municipale.

Le projet de loi propose deux bulletins de vote distincts, l’un pour les conseillers d’arrondissement et l’autre pour les conseillers municipaux, qui éliront ensuite le maire. Sylvain Maillard prétend que cette réforme permettrait de réduire les divisions politiques. « Ces trois villes, quelle que soit la couleur politique du maire en place, sont divisées en deux à cause du mode de scrutin », ajoute Maillard.

Soutenue par le président Emmanuel Macron, cette proposition divise l’opposition. Les Républicains sont partagés entre soutenir la réforme pour renforcer Rachida Dati à Paris ou s’y opposer par crainte de renforcer les macronistes. De leur côté, bien que l’opposition d’Anne Hidalgo soit claire, certains socialistes du Sud sont prêts à voter en faveur du texte. « Ce sera très divisé », anticipe un cadre des Républicains.

Le soutien est affirmé chez le Rassemblement national et La France insoumise. Dans un article d’Anadolu, Franck Allisio (RN) appelle à « plus de transparence », tandis que Nathalie Oziol (LFI) prône une « redémocratisation » du scrutin.

La proposition de loi pourrait être adoptée en première lecture, ce qui représente un revirement des équilibres parlementaires. En parallèle, une réforme électorale récente instaure la parité dans les listes municipales des petites communes et abolit le panachage. Cette mesure est bien accueillie par les associations d’élus, mais elle suscite également des préoccupations quant à la crise des vocations et à la promesse gouvernementale sur le statut de l’élu.

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