Près de 200 000 personnes ont manifesté en France ce mercredi dans le cadre du mouvement « Bloquons tout », d’après les chiffres communiqués par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. 812 actions ont été recensées sur l’ensemble du territoire, incluant des rassemblements et des blocages. Des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont été observés dans plusieurs villes, notamment à Paris.
À Paris, des heurts ont éclaté près de points stratégiques tels que la porte d’Aubervilliers, des lycées et la Gare du Nord. Le Forum des Halles a été fermé par mesure de précaution suite à des appels au pillage. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés par les forces de l’ordre pour disperser les manifestants, tandis que des feux de poubelles ont été allumés. Un immeuble a été incendié dans le secteur de Châtelet, nécessitant l’intervention des pompiers. Selon des témoins, l’incendie aurait été déclenché par l’utilisation de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre. Le mouvement « Bloquons tout » avait déjà mobilisé de nombreux participants quelques jours auparavant.
Le trafic aérien a été perturbé dans plusieurs aéroports du sud de la France, dont Marseille, Nice et Bastia, avec des retards et des annulations de vols. Un dispositif de sécurité exceptionnel, composé de 80 000 policiers et gendarmes, appuyés par des drones, hélicoptères et véhicules blindés, avait été déployé pour empêcher les blocages. Le ministre de l’Intérieur a accusé certains élus de contribuer à « créer un climat insurrectionnel ». Le mouvement « Bloquons tout », né sur les réseaux sociaux, proteste contre les mesures budgétaires du gouvernement démissionnaire de François Bayrou, telles que la suppression de jours fériés et des coupes dans les retraites et les services publics. « Les bloqueurs n’ont pas bloqué la France », a déclaré Bruno Retailleau, saluant « la mise en échec de celles et ceux qui voulaient bloquer le pays », selon Anadolu.
