Mercredi après-midi en France, le mouvement « Bloquons tout » a donné lieu à de nombreuses actions à travers le pays. Le ministère de l’Intérieur a recensé 430 actions, dont 273 rassemblements et 157 blocages. 296 interpellations ont eu lieu, dont 171 à Paris, selon des chiffres rapportés par la presse française.
Des manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes, notamment à Paris, Marseille et Nice. Dans la capitale, des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont été signalés près de lieux stratégiques comme la porte d’Aubervilliers, des lycées et la Gare du Nord. Le Forum des Halles a été fermé préventivement suite à des appels au pillage.
Les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, tandis que des feux de poubelles ont été allumés. Un immeuble a été incendié dans le secteur de Châtelet, nécessitant l’intervention des pompiers. Selon des témoins interrogés par l’agence Anadolu, l’incendie aurait été déclenché par l’utilisation de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre.
Ces perturbations ont également affecté le trafic aérien. La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a annoncé des retards et des annulations de vols au départ et à l’arrivée des aéroports de Marseille, Nice, Bastia, Ajaccio, Figari et Calvi.
Un important dispositif de sécurité, composé de 80 000 policiers et gendarmes, a été déployé. Drones, hélicoptères et véhicules blindés ont été mobilisés pour empêcher les blocages. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a accusé certains élus de contribuer à « créer un climat insurrectionnel ».
Le mouvement « Bloquons tout », né sur les réseaux sociaux cet été, proteste contre les mesures budgétaires du gouvernement démissionnaire de François Bayrou, notamment la suppression de jours fériés et des coupes dans les retraites et les services publics. Les organisateurs, sans affiliation politique ou syndicale déclarée, appellent à la désobéissance civile et à l’occupation de lieux symboliques.
